Les habitants de la ville de Kinshasa perçoivent différemment la journée ville-morte de ce mardi 8 août 2017 décrétée par le Rassemblement. Si certains ont suivi le mot d’ordre du Rassemblement, d’autres les boycottent et pensent plutôt à leur survie.


Un kinois que nous avons rencontré, à l’idéologie proche de la majorité présidentielle n’est pas d’accord avec la démarche du Rassemblement car, dit-il, elle retardera le processus électoral.




« La journée ville morte d’aujourd’hui n’a rien d’important pour notre pays. Nous avons besoin que le pays avance. Ils doivent plutôt unir les efforts pour organiser les élections », a-t-il lancé.


Pour sa part, Alain, est une personne vivant avec handicap. Agé d’une la vingtaine d’année, il ne cache pas sa déception et sa colère contre l’Etat congolais. Se souciant de sa survie, ce dernier estime que l’Etat ne s’occupe pas du social des personnes vivant avec handicap.




« J’habite la Commune de Maluku, je viens donc de loin pour venir quémander auprès de personnes de bonne volonté mais aujourd’hui il n’y a pas de gens qui puissent m’aider. Si le gouvernement s’occupait du social du peuple, surtout voir tenir compte de cas des personnes vivant avec handicap, je ne pouvais pas me retrouver à tout moment au bord de la route (…) je manque même une chaise roulante pour mon déplacement, c’est regrettable”, s’est-il plaint.


Un photographe rencontré au marché de la Liberté à Masina, dénonce pour sa part, l’attitude du Rassemblement qui impacte négativement la vie des congolaises majoritairement “pauvres”.


“Ils ne sont pas du tout gentils. Jusqu’à quand continuerons-nous à observer des journées ville-mortes? Ils sont à l’aise chez eux , mangent tranquillement (…) moi pour manger, je dois sortir et prendre des photos. J’ai toute une famille à nourrir, je suis là aujourd’hui avec la journée ville-morte, je ne sais pas comment ça va se passer”, a mélancoliquement déclaré.
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