La diplomatie américaine fait part de ses inquiétudes concernant « le manque de transparence pour déterminer l’éligibilité des candidats potentiels », selon un communiqué du département d’Etat américain.

Les Etats-Unis se sont dit « troublés » par les « irrégularités » observées lors du scrutin présidentiel au Rwanda qui a vu la victoire écrasante du président sortant Paul Kagame.
« Nous sommes troublés par les irrégularités observées au cours du scrutin et nous réitérons nos inquiétudes de longue date sur l’intégrité du processus de totalisation des votes », a indiqué samedi la porte-parole du département d’Etat américain, Heather Nauert, dans un communiqué.
La diplomatie américaine fait également part de ses inquiétudes concernant « le manque de transparence pour déterminer l’éligibilité des candidats potentiels », selon le même communiqué.
Les résultats définitifs de la Commission électorale rwandaise publiés samedi donne Paul Kagame réélu avec 98,63% des suffrages exprimés pour un troisième mandat de sept ans à la tête du Rwanda qu’il dirige d’une main de fer depuis 23 ans.
Les deux autres candidats, l’indépendant Philippe Mpayimana et Frank Habineza, leader du Parti démocratique vert, ont obtenu respectivement 0,73% et 0,47% des voix.
M. Kagame est crédité du spectaculaire développement au Rwanda, mais il est aussi accusé de bafouer la liberté d’expression et de réprimer toute opposition.
De nombreuses voix critiques ont été emprisonnées, forcées à l’exil et pour certaines assassinées.VOA

Voici pourquoi il est impossible d’obtenir 98% des suffrages

et avec un taux de participation identique
Quel que soit le mode du vote au Rwanda, Paul Kagame, qui est de l’ethnie minoritaire Tutsi, ne peut pas atteindre un tel score. D’autant que le choix du vote au Rwanda a des motivations communautaires Hutu-Tutsi.
Les Hutu votent Hutu et les Tutsi, Tutsi. Dans le cas contraire, c’est-à-dire lorsqu’il n’y a pas un candidat de la communauté, on s’abstient à ne pas aller voter, vu qu’au Rwanda le vote n’est pas obligatoire. Sinon, on recourt au bulletin blanc.

PARADOXE
Or, la configuration sociologique au pays des mille collines est de 70% des Hutu ou Bantoue, 25% des Tutsi ou Nilotiques et 5% des Twa ou Pygmées. Le vote du Président de la République aux suffrages universels direct, par le vote de la population se fait par le mode majoritaire. C’est celui qui a la majorité qui l’emporte.
Puisqu’on vote ethnie, on ne voit pas par quel miracle le Tutsi Paul Kagame peut atteindre les 98% des suffrages exprimés, aussi bien par les Hutu que les Tutsi avec un taux de participation de 98%. C’est ici le hic. Même un candidat Hutu, ethnie majoritaire, n’atteindrait pas un tel pic de 98%. A fortiori, les Tutsi, qui sont une minorité au Rwanda et au Burundi. Ainsi, se pose la question même des scores à la soviétique de 98%.
Là, Paul Kagame nous ramène, du 21ème siècle où nous sommes à plusieurs années en arrière, 70-80,à l’époque des Partis uniques (Parti-Etats) avec des élections gagnées à 98%. On sait comment ces dictateurs de l’époque procédaient. Il s’agissait tout simplement d’un déni d’élections.
Aujourd’hui, même ceux qui procèdent par des fraudes massives aux élections pour passer, qu’il pleuve ou qu’il neige, ne s’attribuent pas les scores ridiculement éclatants des années 70-80 de 98%. Pendant qu’on y est, on peut demander au Président rwandais d’adopter carrément les 100% des voix récoltées par le leader nord-coréen Kim Yung Hill. La vérité est connue.
C’est que Paul Kagame règne en maître absolu sur le Rwanda depuis 23 ans. Dans ce pays, il n’y a pas la moindre contradiction. Ce qui veut dire qu’il n’y a pas d’opposition politique, de même, pas de presse indépendante.
En gros le régime de Kigali ne tolère aucune liberté, à commencer par la liberté d’expression. Drôle donc de voir jubiler Kagame, cet homme qui prétend avoir été élu à 98% des voix avec un taux de participation record de 98%. Si le ridicule pouvait tuer !
KANDOLO M.
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