Le Groupe d’experts de l’ONU révèle dans son dernier rapport sur la RDC des cas de Trafic d’armes de part et d’autre de la rivière Rusizi.

Ce document publié le 10 aout souligne aussi que des officiers des FARDC auraient indiqué au Groupe que, pour la plupart, les armes et les munitions sur lesquelles des informations avaient été recueillies et qui avaient été retrouvées aux mains de groupes armés provenaient probablement des stocks nationaux. Le Groupe dit avoir reçu des témoignages concordants indiquant que le détournement de stocks nationaux continuait d’être la principale source d’approvisionnement des groupes armés dans le pays, ce qui est conforme à ses conclusions précédentes

Le Groupe dit avoir constaté qu’en RDC, indépendamment des variations de prix locales, on peut généralement faire l’acquisition d’un fusil d’assaut de type AK-47 pour la modique somme de 30 ou 40 dollars et d’une mitrailleuse légère pour environ 200 ou 250 dollars.

« Les plaines de Rusizi et les rives du lac Tanganyika continuent d’être un terrain fertile pour la mobilisation armée et le trafic d’armes. Le Groupe a relevé la présence dans ces zones d’au moins trois groupes armés burundais (les Forebu), la RED-Tabara et les FNL-Nzabampema engagés dans des relations complexes avec des groupes armés locaux comme les Maï-Maï et les groupes de défense locaux, » note les experts de l’ONU.

Les experts disent avoir enquêté sur un réseau de trafiquants d’armes dans lequel étaient impliqués des membres de l’armée burundaise, plusieurs intermédiaires et des groupes armés congolais. Selon la même source, l’un des éléments clef de ce réseau était le Burundais Manassé Hakizimana, tué en mars 2017. Des témoins ont indiqué au Groupe que chaque mois, Manassé Hakizimana allait sur la rive du fleuve Rusizi, qui sépare les deux pays, pour prendre livraison de cargaisons d’armes et de munitions. Du côté burundais, des éléments des FDN venaient nuitamment livrer les armes. Le Groupe a demandé de plus amples informations au Gouvernement burundais et attend sa réponse.

« Des sources ont informé le Groupe qu’un individu connu sous le nom de « Jadot », ancien membre des Maï-Maï Kayamba, avait l’habitude d’accompagner les éléments des FDN. Deux sources impliquées dans le transport du matériel et plusieurs sources de la société civile ont indiqué au Groupe que dès qu’une cargaison d’armes était prête sur les rives, des pêcheurs locaux l’acheminaient de l’autre côté du fleuve. »

Les experts expliquent qu’en règle générale, une cargaison ne contenait qu’une petite quantité d’armes, de manière à éviter les contrôles, comme ce fut le cas dans trois circonstances portées à l’attention du Groupe.

« Si le Groupe n’a pu recueillir sur place des informations sur les transferts, des témoins lui ont fait état d’un transfert de 10 fusils et de six boîtes de munitions à Katogota, d’un autre de 15 fusils d’assaut de type AK-47 et d’un sac de munitions à Luberizi, et d’un troisième de deux mitrailleuses légères, deux lance-grenade, deux pistolets, cinq fusils d’assaut de type AK-47 et plusieurs caisses de munitions à Sange, » note ce rapport.
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