Les déplacés vivant autour de Kalemie, dans la province de Tanganyika connaissent un calvaire au quotidien qui ne dit pas son nom. Ils vivent dans une promiscuité et dans un environnement insalubre. A cet état déplorable s’ajoute le manque d’eau. Médecins sans Frontières(MSF) s’inquiète des conditions inacceptables dans lesquelles vivent ces déplacés de cette partie de la RDC qui est en proie aux violences interethniques depuis maintenant un an.

A l’approche de la saison de pluie, les craintes de cette ONG humanitaire vont crescendo. La résurgence d’anciens conflits ainsi que des altercations récentes continuent de pousser des populations à l’exode. " Depuis plus d’un mois, les risques sanitaires se sont gravement accrus à Kalemie suite à l’arrivée des familles ayant fuient les combats vers la ville. Plus d’un demi-million de personnes sont déplacées dans la province du Tanganyika, dont environ la moitié au sein du territoire de Kalemie ", révèle un communique de MSF.
Une partie de ceux des personnes déplacés qui vivaient dans des campements informels de la périphérie ont fui l’insécurité pour se refugier dans le centre-ville. Certaines familles, étaient logées temporairement dans et autour des écoles dans sanitaires inacceptables. Notamment à Filtistaf, Moni, Hpdary et Lubuye,
Selon le coordinateur d’urgence de MSF, Stéphane Reynier de Montlaut, les personnes qui vivent ont survécu à plusieurs attaques et sont contraintes de laisser des abris déjà précaires. A chaque fuite, elles perdent une partie de leurs biens. Il estime que la rentrée de septembre ne laisse que peu de perspectives pour ces déplacés qui sont contraints de libérer les établissements avant la reprise des cours.
Des cliniques mobiles mis en place depuis avril dernier couvrent aujourd’hui 17 sites de déplacées non reconnu officiellement, avec environ 210.000 personnes. Cette ainsi que 16410 consultations ont été réalisées en trois mois dont la plupart des cas de paludisme, malnutrition et rougeole chez les enfants de moins de cinq ans. " Jusqu’à ce jour, chaque soignant consulte en moyenne 60 patients par jours. Cela montre que la demande de soins est forte, et c’est pourquoi, nous avons fait le choix de fixer l’offre de soins dans des postes de santé qui seront désormais ouvert cinq jours sur sept ", affirme Stéphane Reynier
En plus des soins de santé primaire, MSF offre des consultations de maternelle et un service de soutien psychologique. En cinq mois d’activités, les équipes de santé mentale ont consulté 576 personnes. " Si les postes de santé fixes devraient améliorer l’accès aux soins, l’eau reste un problème majeur et constitue un facteur de risque réel pour la propagation de maladie hydriques et endémiques ", indique la source.
Pour être dans les normes sanitaire, 20 litres d’eaux par et par personne, , il faudra distribuer 4 millions de litres d’eau par jour. " C’est un peu moins que ce que nous avons distribué en un mois ", explique Ivan Quentin, coordinateur logistique d’urgence. D’après ce dernier, même en additionnant les quantités distribuées par les autres organisations, l’accès à l’eau reste largement insuffisant. Les quantités disponibles sont en deçà des seuils d’urgence lors des premiers jours d’une crise. " Sans une mobilisation forte de la part des autres organisations, il sera extrêmement difficile pour MSF de couvrir les besoins de ces familles dans les mois à venir ", conclut-il
La promiscuité des huttes en pailles dans les campements, ajouté au manque de gestion ont provoqué de nombreux incendies qui ont ravagé au moins cinq sites à savoir : Moni, Lukwangulu, Kaseke et Katanyika.
Pour Stéphane, l’incendie de Katanyika aurait pu être dramatique s’il s’était produit pendant la nuit. On a enregistré seulement que quelques blessures légères alors que les trois quarts du camps sont partis en fumée en moins d’une heure. C’est dans cette optique que MSF se prépare à distribuer des biens de premières nécessités à 4 630 ménages victimes de l’incendie.
MSF estiment que les tensions entre les différentes communautés continuent et forcent les habitants à fuir de nouveau. La saison de pluie approche avec des conséquences prévisibles dans une zone où le choléra est endémique. Les équipes MSF se préparent à répondre à cette nouvelle urgence en espérant pouvoir mener à temps une campagne de vaccination de masse.
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