Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, a échangé hier mercredi 2 août, avec une importante délégation du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement (RASSOP), conduite par le Secrétaire Exécutif de l’Alternance pour la République, AR, Jean-Bertrand Ewanga. A l’occasion, le RASSOP a remis au président de la Centrale électorale un mémorandum contenant plusieurs de ses exigences notamment la publication du calendrier électoral, le respect de la Constitution et de l’Accord de la Saint Sylvestre. Pour le RASSOP donc, il n’y aura pas de troisième dialogue, et s’en tient à la date butoir du 31 décembre pour la tenue des élections.

Beau joueur, Corneille Nangaa a accédé à certaines demandes de ses hôtes, notamment la publication fin août, du calendrier électoral. Le président de la Centrale électorale a également fourni à la délégation du Rassemblement les informations nécessaires sur l’évolution du processus électoral ainsi que des difficultés financières que rencontre son institution.
La Céni attendrait du Gouvernement, 140 millions de dollars indique Corneille Nangaa qui dit attendre du Parlement, le vote de la loi sur la répartition des sièges.
Lors de cette rencontre, Corneille Nangaa a annoncé pour très bientôt le début du recrutement et formation des agents électoraux dans l’espace Kasaï et le déploiement des matériels pour le début de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs dans cette partie du pays. On rappelle que outre l’espace kasaïen, la CENI doit enrôler également les Congolais de l’étranger.
Pour Bertrand Ewanga, le Gouvernement userait de manœuvres dilatoires, notamment le refus de donner les moyens à la Céni, dans le but de prolonger son bail. Puisqu’il en est ainsi, prévient Ewanga, le Rassemblement va se lancer dans la série d’actions suivant les recommandations issues de son conclave dont la feuille de route a été rendue publique le 22 juillet dernier. Les premières actions annoncées sont les journées villes-mortes les 8 et 9 août courant.

EWANGA ESTIME QU’EN CAS DE FORCE MAJEURE, LA PRESIDENTIELLE DEVRAIT ETRE LA PRIORITE.
"Toutes les élections doivent s’organiser dans le délai consigné dans l’accord de la Saint-Sylvestre mais dans le cas où, et l’accord le prévoit, il y a un cas de force majeure, nous pouvons commencer par l’élection présidentielle qui est constitutionnelle. Le calendrier est constitutionnel, la circonscription est connue. Et nous pouvons terminer par les autres élections, " fait-il savoir.
Il a félicité la CENI d’avoir pu enrôler à ce jour environ 90% d’électeurs....
"Nous sommes aussi heureux d’apprendre que la CENI nous a confirmé qu’à la fin du mois d’août le calendrier sera communiqué, ça veut dire que le 30 septembre le corps électoral est convoquée", a dit Jean-Bertrand Ewanga.
Et nous pouvons terminer par les autres élections, " a-t-ilexpliqué.
Ewanga pense toujours que la CENI est influencée par la Majorité présidentielle.
" A suivre la CENI, il faut dire qu’elle est quelque peu dans les bottes du pouvoir qui ne veut pas donner totalement les moyens qu’il faut et c’est de la responsabilité de la Majorité et leur chef. La CENI est arrivée à atteindre 90% d’enrôlés, c’est un effort qu’il faut saluer, " a-t-il affirmé.
" Nous sommes en train de montrer à l’opinion tant nationale qu’internationale que le Rassemblement est inscrit dans la logique des élections ", a déclaré le porte-parole de l’UDPS, Augustin Kabuya. Avant de poursuivre que " seules les élections peuvent départager les acteurs politiques ".
Le 31 juillet 2017, le Rassemblement avait soutenu les marches organisées par les mouvements dits citoyens pour exiger la publication du calendrier électoral.
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