*Quarante-huit heures après la clôture des travaux de la grande conférence sur l’amélioration du climat des affaires en République démocratique du Congo, le Premier Ministre, Bruno Tshibala Nzenzhe, a pris son avion à destination de Paris, capitale de la République Française, pour une visite privée. Il était accompagné de sa chère épouse ainsi que de deux membres du Gouvernement, le Vice-ministre à la Coopération Internationale, Freddy Kita Bukusu et le Vice-ministre des Finances. Le Chef du Gouvernement congolais et sa suite ont mis à contribution ce séjour européen de deux semaines pour prendre langue avec des officiels, des personnalités politiques, des investisseurs et des membres de la grande communauté congolaise. «C’était un voyage réussi à 100 %», a lâché Freddy Kita. Cet acteur politique issu de la diaspora congolaise et signataire de l’Acte de Genval, aujourd’hui membre du Gouvernement Tshibala, a, volontiers, accepté de restituer l’essentiel de ce qu’a été ce fructueux déplacement au travers de l’interview exclusive, ci-après. Lisez-la pour en savoir plus !

Entretien

Monsieur le Vice-ministre Freddy Kita, vous venez d’accompagner le Chef du Gouvernement, Bruno Tshibala, en France pour une visite privée. Une certaine opinion se demande pourquoi le Premier Ministre s’est-il permis d’aller dans l’Hexagone en villégiature, pendant deux semaines, tout en laissant, derrière lui, la fracture sociale et la tant attendue tripartite Gouvernement – CENI – CNSA en vue de la publication d’un calendrier électoral. Qu’en dites-vous ?

Nous sommes habitués à ce genre de distraction. Le Gouvernement de Son Excellence Bruno Tshibala est là pour travailler. La preuve en est que le périple européen que nous venons de faire, a porté des fruits. On a été reçus à tous les niveaux. Il y a eu des rencontres avec des chefs d’entreprises qui seront incessamment dans nos murs. Nous sommes en démocratie où les avis des uns et des autres sont permis. Mais nous, nous sommes là pour travailler et non pour nous laisser distraire.

A travers des images à la télé, on a vu le Premier Ministre et le Vice-ministre à la Coopération Internationale assis autour d’une même table qu’un groupe d’investisseurs français. Qu’est-ce que le pays peut attendre d’une telle rencontre ?

Vous savez que la République démocratique du Congo est, au jour d’aujourd’hui, un grand chantier qui a besoin de la main d’œuvre. Seul, on ne peut rien. Il fallait aussi inviter nos partenaires traditionnels dont la France que vous venez d’évoquer. Le Premier Ministre leur a dit clairement que la RDC a besoin d’eux. Et ce message a été très bien entendu. D’ici quelques jours, ces différents partenaires vont défiler ici, chez nous en vue d’investir, particulièrement, dans le domaine des infrastructures.

Certes, c’était une visite privée. Mais quels sont les officiels français que vous avez rencontrés ?

On avait une mission spéciale consistant à prendre langue avec nos amis français et européens. Et c’est ce que nous avons fait. Nous nous sommes rendus au Quai d’Orsay (ministère des Affaires Etrangères), au Sénat, nous avons échangé avec certaines personnalités politiques et aussi quelques partis amis. N’oubliez pas que mon parti, le Mouvement du Peuple pour le Progrès Social (MPPS), et celui du Premier Ministre Tshibala, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) cher au Feu Docteur Etienne Tshisekedi, sont des partis frères. Des membres de l’International Socialiste français et des Centristes sont venus présenter leurs civilités au Chef du Gouvernement congolais et à toute sa délégation. Je crois que notre pays qui est membre de la communauté internationale a besoin de tous ses amis pour aller de l’avant. Après avoir traversé plusieurs zones de turbulence, cette fois-ci, l’heure de la réconciliation, de l’unité nationale, de la cohésion, est arrivée. Il faut, donc, qu’on aille de l’avant.

Monsieur Freddy Kita, vous avez également pu échanger avec la diaspora congolaise ?

Comme vous le savez, moi-même je suis le fruit de cette diaspora. D’abord, nous avons été très chaleureusement accueillis, le 4 septembre 2017, à l’aéroport de Roissy Charles De Gaule. Puis, le vendredi 15 septembre, nous avons reçu toute la diaspora dans sa diversité notamment, des chefs d’entreprises et des «combattants», à qui le Premier Ministre Tshibala a présenté le tableau économique et social de notre pays. Et le message est très bien passé. C’est donc, un voyage réussi à 100 %, sans incident. On a été reçus à tous les niveaux et avec tous les honneurs. Notre pays, la RDC, est vraiment béni. Il faut qu’on continue à prier Dieu pour aller de l’avant.

Monsieur le Vice-ministre, vous venez d’effleurer une autre épineuse question. Il y a le «phénomène combattant» qui pénalise considérablement les artistes musiciens interdits de se produire en Europe par un groupe de compatriotes, depuis plusieurs années. Dernièrement, la Super Star Werrason me disait que les artistes sont des «laissés-pour-compte» parce que le Gouvernement congolais ne fait absolument rien pour apaiser cette vive tension en établissant un dialogue entre eux et les fameux «combattants» éparpillés sur le vieux continent. Que lui répondez-vous ?

En tant que membre du Gouvernement, Vice-ministre à la Coopération Internationale, je vous dirai que ma collègue de la Culture et des Arts, Madame Madiya, est mieux placée pour répondre à cette question. Mais, à ce que je sache, déjà au niveau des ministères des Affaires Etrangères, de la Culture et des Arts ainsi que de la Coopération Internationale, on est en train de trouver des solutions idoines pour que nos artistes, que le Gouvernement est censé protéger, puissent se sentir à l’aise partout dans le monde.

Sur le plateau de TV5 Monde, le Premier Ministre, Bruno Tshibala, a abordé l’épineuse question relative au rapatriement de la dépouille d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, leader charismatique de l’Opposition congolaise qui a rendu l’âme, à Bruxelles, depuis le 1er février 2017. Avez-vous mis à contribution votre séjour européen pour régler définitivement cette affaire rocambolesque ?

Je vous dirai que le Gouvernement de la République démocratique du Congo que dirige Monsieur Bruno Tshibala en accord, bien sûr, avec le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, est en train de travailler pour que le Président Tshisekedi puisse avoir des obsèques dignes de son rang. Il y a déjà un contact qui est établi avec la famille biologique du défunt et aussi la famille politique dont sont issus le Premier Ministre Tshibala et d’autres collègues. Et dans les jours à venir, Dieu va nous aider afin que le corps de notre Papa, pionnier de la démocratie, puisse arriver, ici, au pays pour des hommages mérités.

Toujours au cours de ce même passage médiatique, Bruno Tshibala Nzenzhe s’est autoproclamé «Doyen des opposants congolais», qualité que lui dénient les membres du Rassemblement aile Félix Tshisekedi – Pierre Lumbi. Pouvez-vous placer un mot à ce sujet ?

Vous savez qu’il n’y a pas un peuple sans histoire, il n’y a pas, non plus, d’histoire sans peuple. Le Président Etienne Tshisekedi qui est notre modèle, a fait son temps et nous a laissés parce qu’aucun homme n’est éternel sur cette Terre. Au jour d’aujourd’hui, il y a quelqu’un comme Bruno Tshibala qui a fait trente-six ans de lutte aux côtés de ce grand Baobab ; ce n’est que normal qu’il se déclare être le doyen de cette Opposition. A part Tshibala, à l’UDPS qui est le pionnier ? Tous ces jeunes-là que vous citez viennent d’arriver en 2010, 2012, 2013, 2014. Donc, on ne change pas l’histoire. Je n’ai pas d’autres commentaires à faire.

A votre retour à l’aéroport international de N’djili, dans l’après-midi du dimanche 17 septembre 2017, l’on a constaté un bain de foule impressionnant. Une multitude de militants de l’UDPS, de votre formation politique MPPS et consorts. Comment expliquez-vous une telle popularité ?

Nous sommes des acteurs politiques de premier plan dans ce pays. Ce genre d’accueil très chaleureux prouve que nous sommes réellement des hommes et des femmes du peuple. Ce n’est donc que normal que la population vienne nous accueillir en masse. Nous nous en réjouissons. Pour nous, ce n’est pas un fait nouveau. Car, on a l’habitude de pareil bain de foule. D’ailleurs, ce n’est rien par rapport à ce que nous envisageons organiser dans les prochains jours. N’oubliez pas que le Rassemblement «humaniste, progressiste et tshisekediste» va, très bientôt, organiser un grand conclave où nous allons inviter le peuple dans son ensemble, pour venir écouter ce que nous avons comme message pour lui.

Enfin, Monsieur le Vice-ministre, envisagez-vous effectuer d’autres déplacements avec le Premier Ministre, voire, le Président de la République ?

Vous savez que nous sommes un Gouvernement qui travaille pour le bien des Congolais. Et la RDC est membre de la communauté internationale. Là où le devoir nous appelle, on y sera. Pour le moment, il y a l’assemblée générale des Nations Unies qui se tient à New York où le Président Kabila est arrivé. Il a été précédé aux USA par le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires Etrangères, Léonard SheOkitundu. Aussi, travaillons-nous avec obligation des résultats parce que nous voulons aller à des élections paisibles où le perdant va reconnaître la victoire du gagnant ; et le gagnant aussi va féliciter le perdant pour son fair-play. Que Dieu nous garde pour que le pays vive dans la paix et dans la cohésion nationale. Je vous remercie.

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