Il revient d’une longue tournée sur fond humanitaire dans l’ancien Kasaï Occidental littéralement dévasté par la guerre entre la milice du Grand-chef Kamwina Nsapu et les FARDC. Lui, c’est Mgr Montemayor, Nonce apostolique, c’est-à-dire le Plénipotentiaire du Saint-Siège à Kinshasa qui s’est exprimé hier devant la presse, encore sous le choc de la détresse extrême que vivent les populations du Kasaï (Kasaï central et Kasaï) menacées de famine à cause de ces affrontements armés.

Mais avant toute chose, le Nonce apostolique a tenu d ‘abord à faire une mise au point sur le voyage que devrait entreprendre le Saint-Père en RDC. Mgr Montemayor avait longuement échangé avec le Souverain pontife. Ce dernier ne viendra pas. Car il conditionne toute venue en RDC par la tenue des élections conformément à la Constitution.
Le Pape exige que celle-ci soit respectée notamment par la tenue des élections comme prévue pour assurer l’alternance démocratique. C’est la clé de la stabilité politique et donc de la préservation de la paix en RDC, condition sine qua non du développement du pays. Pour le Souverain pontife, il n’y a pas d’autre voie pour que la RDC sorte de l’ornière actuelle.
On peut facilement comprendre cette position du Saint-Père qui est un homme de paix. C’est du reste cet aspect qui motive les conditions qu’il pose pour toute visite pastorale en RDC. Le Saint-Père apporte une pression de plus pour obtenir la tenue des élections conformément à la Constitution dont il exige respect. Ces pressions du Vatican viennent s’ajouter à celle que la Communauté internationale exerce chaque jour sur les autorités de Kinshasa pour obtenir la tenue des élections au plus tard le 31 décembre 2017 conformément à l’Accord de la Saint Sylvestre. C’est sa mise en œuvre qui pose problème jusqu’à ce jour.
C’est ce qui justifie une réunion sur la crise en RDC qui se tiendra en marge de l’Assemblée générale de l’ONU qui a commencé ses travaux le mardi dernier à New York. Deux semaines auparavant, le Vice-Premier ministre belge et ministre des Affaires étrangères Didier Reynders expliquait depuis Bruxelles les objectifs de cette rencontre à laquelle il prendrait part.
Il s’agit d’imposer la stricte application de l’Accord de la Saint-Sylvestre, seule planche de salut pour sortir la RDC de la situation de crise politique profonde. Ce qui suppose le respect des délais consignés dans ce document pour la tenue des élections qui tombe au 31 décembre.
On comprend dès lors qu’à New York, puisqu’il est question de lever l’impasse dans la mise en œuvre de l’Accord du Centre-interdiocésain, la Communauté internationale impose un nouveau round des négociations entre le « Rassemblement » et la MP. Au fait la solution au blocage actuel passe par un même entendement de l’Arrangement particulier par ces deux camps.
C’est donc de revenir là où il y a eu désaccord dans l’élaboration de l’Arrangement particulier qui était déjà arraché par la médiation catholique de la CENCO à 98% des points comme reconnu par tous les négociateurs. Ensuite d’imposer l’application de l’Accord à la vitesse du son.
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