*Déjà, ce lundi 4 septembre, avec les kits déployés, les opérations d’enrôlement commencent dans l’espace Grand Kasaï où, jusqu’il y a peu, l’insécurité grandissante, fruits des combines et autres manœuvres des groupes armés, bloquait l’évolution du processus électoral, vont, enfin, commencer. La CENI, prenant cette fois-ci, les taureaux par les cornes, a décidé de détacher et d’installer ses hauts cadres sur terrain pour s’assurer de la bonne des mesures arrêtées, lors de cette évaluation à mi-parcours dont les travaux ont été clos, hier, à Kananga Malandi wa Nshinga, premier bastion de la toute première Constitution de la RD. Congo, vers les années soixante.

Détachement avancé

Norbert Basengezi, le Vice-Président de la CENI établit son Quartier à Tshikapa, Demba ainsi que dans les localités et agglomérations environnantes. Tandis que Jean-Pierre Kalamba N’galula, le Rapporteur de la CENI va, quant à lui, instituer le sien à Kananga et s’étendra vers Dimbelenge et consorts, avant d’en finir avec le suivi du côté de la Lomami, plus particulièrement, à Kamiji et Luilu. Les dispositions ont été prises pour appuyer sur le bouton accélérateur afin de rattraper le retard, rassure-t-on, à la Centrale Electorale. Le gouvernement Tshibala, conscient de ses responsabilités, a pris également l’engagement, lors de ces travaux de Kananga, de combattre les forces disparates et résiduelles qui, armes et manchettes en mains, ont élu domicile, depuis plusieurs mois, dans l’espace Grand Kasaï jusqu’au point de réduire à néant tous les efforts engagés pour la poursuite du processus électoral. Quelles que soient les difficultés liées notamment, à la conjoncture du moment, le Gouvernement pourra tout faire, pour y mettre du paquet afin de garantir la réussite de cette étape charnière sans laquelle, le fichier électoral en gestation, risque encore d’être amputé, si l’on n’y prend garde, d’une bonne partie d’électeurs.

Course contre la montre

En lisant le communiqué final, tel que repris, ci-dessous, quiconque s’apercevra que la machine de l’évaluation aura eu l’effet d’un véritable détonateur lorsqu’enfin, Nangaa, en signant avec Adolphe Lumanu Mulenda Bwana N’Sefu et Emmanuel Ramazani Shadary, ont convenu de passer à la vitesse supérieure dans la perspective de la matérialisation du processus électoral en RD. Congo. Le texte est si simple qu’il ne nécessite pas, forcément, les lunettes pour le comprendre. On n’a même pas besoin d’une loupe, pour cerner ses méandres. Rien n’a été caché, si ce n’est, peut-être, cette détermination, plutôt, affichée d’en découdre avec le processus électoral tant attendu.

Ces trois Institutions, ainsi représentées au plus haut point, se sont résolues d’user de leurs prérogatives respectives, pour essayer de sortir le processus de l’ankylose qui l’a caractérisé, depuis le début des préparatifs sous Daniel Ngoy Mulunda, Muholongu Malumalu Apollinaire (paix à son âme), jusqu’à l’avènement, un temps plus tard, de Corneille Nangaa Yobeluo.

Des appels ont été lancés. Des directives ont données. C’est le cas du CSAC, de la Société Civile, des partis politiques et des autorités coutumières auxquels, la mini-Tripartite de Kananga demande, peu importe les convictions et les pulsions politiques, l’implication tous azimuts de chaque partie prenante, pour constituer l’osmose dont le processus électoral congolais a besoin dans le dessein de son déverrouillage.

Anathème ?

Ainsi, s’achemine-t-on, de manière lente mais sûre, vers la fin du cycle récessif et fantasque d’un processus électoral dont on parle simplement comme d’un crédo, alors que rien n’est fait, concrètement, pour son avancée.

De Kananga était-il possible de s’attendre à un résultat plausible ? Pas si sûr, en tout cas, au regard du premier décor planté. Mais, en revanche, après les travaux, en tenant compte, évidemment, des dires de nombreux participants, il y a bien lieu de revoir les calculs et agendas, de retrousser les manches et de tourner plusieurs fois la langue avant de jeter l’anathème sur le processus électoral à venir.

Surprise

Plus qu’un appel, celui-ci en est un. Au lieu de perdre du temps au jeu de ping-pong, ces travaux de Kananga semblent avoir eu à marquer un pas supplémentaire vers la remise du processus électoral sur les rails. Ces travaux dont certains ont pu, certainement, minimiser la portée, créent la surprise et remettent, curieusement, les clepsydres à l’heure, pour tous ceux qui veulent se lancer dans la compétition. La classe politique, la société civile ainsi que tous les candidats indépendants, voici venu le tournant décisif, avec la perspective d’un nouveau rendez-vous historique, lors de la publication du calendrier que la CENI va, très bientôt, publier, conformément aux recommandations de Kananga et de l’Accord de la Saint Sylvestre. Autant qu’il était temps de s’enrôler massivement, autant qu’il sera possible de donner de la voix au peuple souverain, pour trancher. Finalement, selon les prescrits de l’Accord, la présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales auront lieu dans ce pays, en vertu du calendrier dont l’annonce officielle est et demeure imminente. Chacun se tiendra, par conséquent, sur ses gardes ! Ouffffff ! Quelle sera la réaction du Rassemblement de Limete ? Va-t-il, comme promis, se lancer dans les actions musclées pour la désobéissance civile, en dépit de la publication de ce nouveau calendrier ? Silence. Certainement que la position de Félix Tshisekedi ne sera pas attendre. L’affaire du carton rouge que Kabund a réveillée, dernièrement, résistera-t-elle aux appels assourdissants au calme et à la paix, tels qu’ils ont été lancés, il y a peu, par la SADC et l’Union Africaine ? Franchement, la saga s’annonce très animée, dans les prochains jours.

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