*Que dira le Conseil de sécurité, le 11 octobre prochain, après le constat de l’impasse pour la tenue des élections d’ici le 31 décembre 2017 en RD. Congo ? Y aura-t-il une nouvelle résolution pour l’ajustement du processus électoral et quel sera le nouvel agenda de l’Onu sur la situation préoccupante en RD. Congo, pour la fin apaisée de l’année 2017 ? Une fois de plus, les cœurs sont suspendus à ce qui viendra de New York. Décalage L’impasse est, certes, consommée. Au vu de tous les paramètres, il n’y a plus rien à espérer pour la tenue de la présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales, d’ici fin décembre 2017, conformément à l’Accord de la Sylvestre conclu, sous l’égide des Evêques. Nangaa, depuis Genève, l’avait déjà dit et répété à maintes reprises sous divers axiomes. Auparavant, il l’avait aussi déclamé à la Cité de l’Union Africaine, lors de la tenue du tout premier dialogue officié par l’ex-Premier Ministre Togolais, Edem Kodjo, quoique diabolisé par Etienne Tshisekedi, de son vivant, du haut de la tribune d’un meeting, le denier, d’ailleurs, qu’il ait tenu à Kinshasa, sur le Boulevard Triomphal, le 31 juillet 2016. Un peu plus tard, début décembre 2016, Nangaa encore et toujours lui, était revenu à la charge devant les parties prenantes aux discussions directes, organisées au Centre Interdiocésain, juste à côté du Ministère des Affaires Etrangères, la plaque tournante des passeports semi et biométriques. Cette fois-là, sans crainte, ni vergogne, il insistait spécialement sur le schéma critique, articulé sur l’absence des lois essentielles dont la loi électorale non encore révisée alors qu’elle comporte, jusqu’ici, des dispositions lacunaires sur le recensement décrié au lieu de faire référence aux données du fichier électoral, la loi portant répartition des sièges et, surtout, sur l’affaire des délais réglementaires et légaux qui, en eux-mêmes, exigeraient un peu plus de temps que celui qui fut imparti dans l’Accord du 31 décembre 2016. Selon lui, en effet, la réalité, telle qu’elle se présentait dans son tableau de bord, demandait que les sociétaires des discussions directes, conviennent, peut-être, d’arrêter une date indicative dans l’Accord, pourvu que le moment venu, que l’on tienne compte de contraintes techniques, logistiques, financières, sécuritaires et juridiques. Cette position de la CENI, dévoilée par son Président, avait trouvé un écho favorable du côté de la Majorité Présidentielle dont plusieurs cadres se déchaînèrent dans les médias, pour justifier autrement, le retard que pourrait connaître le processus d’enrôlement, plus précisément au Grand Kasaï et dans la Lomami. A ceci, il fallait, sans nul doute, ajouter tant d’autres pesanteurs liées notamment, à l’enrôlement, peut-être, juste après les opérations en cours, des congolais de l’étranger, s’il faut respecter, de façon stricto sensu, le ‘’ratio legis’’ de la loi électorale en vigueur en RD. Congo. C’est seulement après que l’évaluation tripartite ‘’CENI-CNSA-Gouvernement, serait à même d’en tirer les conclusions, selon l’Accord de la Saint Sylvestre, pour apprécier le temps nécessaire à l’organisation, in fine, des opérations préélectorales, électorales et post-électorales. Ce qui donnera lieu, une fois l’évaluation terminée, à la publication d’un calendrier des élections que d’aucuns réclament ardemment. Tshibala rassure Le Premier Ministre Bruno Tshibala, animant pour la première fois, une conférence de presse, ce mardi 3 octobre 2017, sur le perron du Jardin des Premiers, depuis son accession à son strapontin de l’Hôtel du Gouvernement, a dit vouloir doter la CENI de tout ce dont elle aura besoin, pour organiser les élections. Mais, il n’en a pas livré la moindre la date. Car, à son avis, seule, la CENI est l’organe technique indépendant habilité à fixer la date des élections. Normalement, lui aussi, en tant qu’un des acteurs politiques majeurs de l’Opposition Politique ou du Rassemblement, serait intéressé à en savoir un peu plus, lorsqu’après l’évaluation, la CENI s’acquittera de ce devoir, pour fixer l’opinion tant nationale qu’internationale, sur l’échéancier déterminant, avec clarté, les dates définitives des élections. Toutefois, Tshibala s’est voulu rassurant, quant à la détermination de l’Exécutif Central à tout mettre en œuvre, pour la tenue des élections en RD. Congo. Cri de joie A y voir de près, ces deux langages de Nangaa et de Tshibala confortent la Majorité Présidentielle qui, dans un cri de joie, maintient sa position consistant à installer ses centrales électorales, sans pour autant dire à ses futurs électeurs que sont les adhérents à sa cause, quand est-ce que ces élections-là auront lieu, ni quand est-ce que l’évaluation se tiendra. Il ne reste qu’à Joseph Olenghankoy, porté à la tête du CNSA, de jouer sa partition pour que le son philharmonique du nouveau glissement dans le glissement, facilité, du reste, par cette impasse électorale, puisse, enfin, retenir et emboucher les trompettes, à la grande satisfaction du Raïs et de ses colistiers. Ambivalence Mais, à l’aile dure du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales, la cassure s’établira à l’expiration du délai imparti dans l’Accord de la Saint Sylvestre, le 31 décembre 2017, au plus tard. Là-dessus, la menace d’un recours à la rue, pour déloger Joseph Kabila de son fauteuil, si elle est à mise en exécution, risque de faire basculer le pays dans un nouveau fleuve de sang. Au nom de l’article 64 de la Constitution, le Rassemblement ne jure plus que sur une transition sans l’actuel Président de la République à la tête du pays. Ainsi, à en croire à la teneur de son dernier communiqué signé à cet effet, aucune chance ne saurait être accordée à des éventuelles discussions pour calmer la tempête à l’horizon brumeux qui prend, pourtant, en tenaille l’ensemble du firmament politique congolais. De là à parler d’un séisme, il n’y a qu’un pas. Mais, comment l’éviter ? La réponse est si simple que bonjour. Un des sages, approché dans ces milieux à la hauteur de la 10ème rue mais qui, pour le besoin de la cause, a requis l’anonymat, n’exige pas mieux que le retour au schéma des Evêques. Non pas pour de nouvelles discussions. Mais, plutôt, pour appliquer l’Accord de la Saint Sylvestre. Voilà tout. Grinçant les dents, tel un renard, il a insisté sur l’amour de la patrie auquel il convie le Président Kabila. S’il revenait à l’Accord, s’il l’appliquer correctement, les choses peuvent se calmer. Par contre, s’il s’entête et qu’il continue à penser qu’il réussira, il risque de se piéger, lui-même. Quoi qu’il en soit, les perspectives du pays sont tellement sombres, qu’il y lit une absence notoire de volonté politique, du côté de celui qui devrait, pourtant, garantir la légalité. D’ailleurs, il considère les consultations de l’Union Africaine, celles de Moussa Faki, comme une pure distraction destinée à couvrir le schéma qui enfoncera le pays dans la crise de légitimité. D’un côté, l’Ua plaide pour la tolérance zéro autour du nouveau glissement. Et, puis, de l’autre côté, l’Ua exige d’urgence un calendrier électoral. Quelle ambivalence ! Nouveau cap Au Conseil de sécurité, une nouvelle réunion sur la RD. Congo est fixée au 11 octobre prochain. Antonio Guterres, le Secrétaire Général de l’Onu, dans un récent rapport, a dit, expressis verbis, que de : ‘’nouvelles réductions dans la force Monusco, la plus importante opération de paix de l’ONU menée avec quelque 18.000 hommes, pourraient ne plus lui permettre d’empêcher un effondrement du pays, indique-t-il dans cette étude stratégique de 27 pages sur l’engagement onusien. Sous la pression des Etats-Unis, le Conseil de sécurité avait en mars décidé de réduire les effectifs de la Monusco de 2.000 hommes. Les 15 membres du Conseil doivent tenir la semaine prochaine une réunion sur la RD. Congo. “J’ai confiance dans l’efficacité des changements en cours au sein de la Monusco. Mais les Etats-membres devraient être prudents en cas de nouvelles coupes budgétaires dans cette mission car elles pourraient compromettre sa capacité à remplir ses obligations principales”, écrit le patron de l’ONU. “Le but ultime de la Monusco est d’empêcher l’effondrement de la RD. Congo qui menacerait la stabilité régionale et internationale”, ajoute-t-il. Des élections pourraient ouvrir la porte à des réductions d’effectifs, voire même à la fin de la mission après 17 ans de présence des Casques bleus dans le pays’’, estime aussi dans ce même rapport, Antonio Guterres.
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