* Par ailleurs, le coût du précieux sésame biométrique est fixé à 100 $US pour tout Congolais, détenteur de l’ancien passeport. " Le ministère des Affaires étrangères porte à la connaissance du public qu’à dater du 16 octobre 2017, les anciens passeports congolais semi biométriques encore en circulation n’auront plus cours légal su toute l’étendue de la RD Congo ", voici donc la substance d’un communiqué rendu public le 15 septembre dernier et qui avait jeté le pavé dans la marre. Dans l’opinion, la tension avait monté d’un cran pour fustiger cette mesure gouvernementale. Côté Parlement, la matière avait été trouvée pour initier une question orale avec débat, à adresser au vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères et Intégration régionale. C’est donc dans ce cadre du contrôle parlementaire, que le député national Juvénal Munubo, a adressé sa question au VPM Léonard She Okitundu. Objectif : clarifier la religion des élus du peuple sur les motivations profondes de cette décision de l’exécutif national. L’auteur de la question voulait également obtenir du Gouvernement, via le ministère des Affaires étrangères et Intégration régionale, les raisons pour lesquelles le passeport biométrique n’avait pas été lancé, une fois pour toute, en 2009. Cette question centrale qui a appelé d’autres préoccupations subsidiaires des Congolais, au travers de la représentation nationale, devait trouver des réponses au cours de la plénière d’hier lundi 2 octobre à la Chambre basse du Parlement. Face aux députés, le vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères et intégration régionale a annoncé hier lundi, une série de mesures de facilitation relatives à la décision du Gouvernement de mettre fin à la validité du passeport semi biométrique au 16 octobre en cours. Ancien sénateur, lui-même plusieurs fois auteur de questions orales avec débat adressées à certains membres du Gouvernement, le vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères et Intégration régionale a donc retrouvé son auditoire hier. Argumentaire massue, Léonard She Okitundu est resté sur l’essentiel. " La décision de l’Exécutif est motivée par des raisons purement sécuritaires, d’autant plus que le type de passeport abandonné est facilement falsifiable ", souligne tout de suite, le patron de la diplomatie rd congolaise. Face aux députés, She rappelle par ailleurs, que ce sauf-conduit indispensable pour tout voyage en dehors des frontières nationales, est utilisé par des réseaux mafieux. D’où, l’urgence pour le Gouvernement, de le remplacer par un nouveau passeport plus sécurisé, répondant aux exigences internationales. " Face à cet impératif sécuritaire, l’obligation de procurer le passeport biométrique est maintenue ", souligne le VPM Léonard She Okitundu, comme pour répondre à la requête de certains élus qui ont exigé du Gouvernement, le retrait pur et simple de sa décision. Cependant, le numéro 1 de la diplomatie en RD Congo précise que le maintien de cette décision est accompagné de mesures d’assouplissement. Par exemple, pour les détenteurs d’anciens passeports dont la date d’expiration arrive à échéance dans les années 2019 et 2020, l’acquisition du nouveau passeport se fera moyennant paiement d’un montant forfaitaire fixé à 100 $US. Par contre, les Congolais n’ayant pas l’ancien laissez-passer, auront à payer le montant normal de 185 $US, comme prix officiel du passeport biométrique. "Je ne tolérerai aucun marchandage sur le coût réel de ce document ", rassure She Okitundu. Ce n’est pas tout. Une autre mesure prise, c’est que le VPM Léonard She Okitundu décrète un sursis de 104 jours calendrier, quant à la validité du passeport semi-biométrique encore en circulation. Plus concrètement, la date d’expiration des anciens passeports, initialement prévue pour le 16 octobre en cours, a été prorogée au 14 janvier 2018. Par ailleurs, les anciens passeports contenant un ou plusieurs visas en court de validité reste valables. Mais leurs titulaires ne sont pas dispensés de l’achat du nouveau passeport, rendu obligatoire. C’est à cette condition que les anciens passeports pourront bénéficier d’un scellé consulaire qui permettra à son détenteur de circuler librement jusqu’à l’expiration de son visa. IL N’YAURA PLUS DE CACHET DES SERVICES DE MIGRATION SUR LES ANCIENS PASSEPORTS A l’embarquement comme au débarquement, le cachet des services de migration ne sera apposé que sur le passeport biométrique. D’ores et déjà, on peut s’imaginer l’ampleur de la pression qui entourera cette innovation. Une pression certes, réelle. Le vice-Premier ministre Léonard She Okitundu le sait mieux que quiconque. En diplomate avisé, Shé anticipe la tempête. " Les agents de la Chancellerie du ministère des Affaires étrangères et toutes les missions diplomatiques de la RD Congo à l’étranger sont préparés pour s’adapter aux fortes pressions prévisibles ", rassure le vice-Premier ministre et ministre rd congolais des Affaires étrangères. En ce qui concerne les Congolais de l’étranger, le numéro 1 de la diplomatie congolaise a informé la plénière de l’Assemblée nationale de la création d’un Guichet unique au sein du ministère des Affaires étrangères. Le but, selon lui, est de faciliter à ces Congolais de la diaspora, toutes les démarches relatives à l’obtention du nouveau Laissez-passer biométrique. 48 HEURES POUR CONVAINCRE Le débat a été chaud, au regard du nombre de députés inscrits pour prendre la parole. Tous recoupements faits, les préoccupations des députés nationaux se sont résumées par le retrait,sans aucune condition, de la décision du Gouvernement. Toussaint Alonga, Fabrice Puela, Henri-Thomas Lokondo, Baudouin Mayo, Zacharie Bababaswe et Michel Lokola, pour ne citer que ceux-là, ont estimé que le communiqué du 15 septembre signé par le vice-ministre des Affaires étrangères, Aggée Matembo, ne peut sous aucun prétexte, engager le Gouvernement. Dans leur argumentation, ces députés ont évoqué l’article 93 de la Constitution qui stipule : " Le ministre est responsable de son département. Il applique le programme du Gouvernemental dans son ministère, (…) Il statue par voie d’arrêté ".Partant, ces députés nationaux ont exhorté le VPM SheOkitundu à retirer ce communiqué qu’ils ont qualifié d’injuste, d’illégal, d’arbitraire et d’anticonstitutionnel. Pour les élus du peuple, le Gouvernement doit laisser circuler le passeport semi-biométrique jusque à son expiration. Pour sa part, le député Patrick Muyaya, plus modéré, a déploré ce qu’il a lui-même considéré comme un déficit communicationnel qui a entouré la rédaction du communiqué sus-évoqué. Serein, le vice-Premier ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale a déclaré qu’à la suite des réclamations persistantes de la population depuis la publication de ce communiqué, le Chef de l’Etat les a instruit de les prendre en compte. Aussi, a-t-il rappelé, la revendication la plus importante, parmi toutes celles qui ont été formulées, a été d’ordre économique. Voilà qui justifie la série de mesures de facilitation énumérées ci-dessus, prises en guise de réponse à ce souci de la population. Formel, Léonard She Okitundu précise que ces dispositions sont d’ordre sécuritaire et relèvent du devoir citoyen de tout Congolais de protéger l’image du pays. L’objectif étant de participer à la préservation de la sécurité internationale. S’exprimant au sujet de la sécurité internationale, She ne cherche pas de mots. " En interrompant la durée de validité des anciens passeports en circulation, nous limitons l’action nuisible des réseaux maffieux précités ; nous protégeons nos frontières et celles des pays amis contre des individus malintentionnés qui usent des documents falsifiés et nous protégeons efficacement l’identification du sujet congolais grâce à l’uniformisation et l’adaptation aux standards internationaux de notre document de voyage ".C’est donc demain mercredi 4 octobre que le VPM Léonard She Okitundu répliquera aux préoccupations des députés nationaux, à la suite de la question orale avec débat de leur collègue Juvénal Munubo.
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