Un Premier Ministre acculé au Parlement, à l’Assemblée nationale congolaise, en l’occurrence, la scène a de quoi frapper les esprits. De coutume, au nom de la solidarité et grâce à la loi de la majorité, règle d’or de toute démocratie, les Députés de la MP et alliés ont toujours été en porte à faux avec les soupirants-tombeurs des membres du Gouvernement, mieux, du chef de l’Exécutif. Pourtant, mercredi 22 novembre, à la toute dernière plénière de la chambre basse du Parlement, c’est à pareille scène que les congolais ont eu à assister. Henri Thomas Lokondo, élu de la MP à la liberté d’esprit reconnu de tout bord, pour ne pas le citer, auteur de l’interpellation de Bruno Tshibala, a été à la base de la flammèche qui a donné vie à cet état de chose. Spectacle inédit. Ne trouvant pas satisfaction dans les réponses fournies par le successeur de Badibanga à la Primature sur la justification du retard enregistré dans le dépôt du Budget 2018, Lokondo a demandé, rien de moins, que sa démission. Si cela a étonné et surpris, la salve des encouragements entendus dans l’hémicycle, même du coté des Députés estampillé MP, a encore plus fait tiquer autant si pas plus que la dextérité affichée par le bureau de l’Assemblée Nationale qui, selon des avis croisés, avec des bras bien ouverts, a accueilli la demande, puis clarifié la procédure à suivre. Que cachent ces attitudes ? Ce jeudi, après les trois jours lui donnés, Bruno Tshibala Nzenzhe est censé être fixé sur son sort, s’il n’a pas résolu de jeter l’éponge lui-même. Sera-t-il déchu ou va-t-il être sauvé ? Cette question va bien plus au-delà que sa propre personne. En effet, si au nom des calculs politiques, l’actuel Premier Ministre est lâché, cela causera une implosion du contexte politique du moment. Oui. Plus de locataires à la Primature rime avec plus d’Exécutifs pour gérer l’Etat au quotidien. Mis en place sur base d’une application ‘’controversée’’, du reste, du compromis de la Saint Sylvestre, la dissolution du Gouvernement Tshibala ouvre et ou ensorcèle bien de perspectives. Primo, la volonté de combler ce vide, consensus du Centre Interdiocésain oblige, il faudra recourir à une application de l’Accord de la Saint Sylvestre pour dénicher le nouvel oiseau rare. Mais, où piocher ? Est-ce à Kasa-Vubu ou à Limete puisque le Premier Ministre devra sortir du Rassemblement désormais bipolarisé. Contradictions de l’heure prises en compte, il appert que la pêche sera enviée à Limete. Mais, qui va mordre à l’hameçon ? La question et ses réponses ont des retombées palpitantes. Mais, le plus redoutable effet du départ de Tshibala Nzenzhe Bruno serait le chambardement des projections du processus électoral par le fait même que tout, absolument, tout, devra changer. Qui défendra le Budget 2018? Qui l’appliquera ? Combien de temps faudra-t-il pour nommer le futur chef de Gouvernement et l’installer avec son équipe ? Quid du 31 décembre ? Si le Rassemblement refuse d’embarquer à la Primature, de nouveau, faudra-t-il un new deal via un troisième round ? Quand, comment et avec qui ? Le verdict de l’explosion ou le désamorçage de la démarche d’éjection sera connu aujourd’hui. Puis, chacun pourra prospecter quant à l’horizon. En plénière depuis mercredi, la CENCO le fera, parole d’Evêque, ce vendredi même.
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