*‘’Le combat politique d’aujourd’hui n’est pas anodin, nous ne nous opposons pas que pour des questions de principe. La loi électorale actuelle n’a pas seulement conduit à l’émiettement de l’Assemblée Nationale, mais elle favorise la création des micros partis limités à des portions du territoire national, alors que notre objectif en ce moment historique, devrait être de travailler à la constitution d’une conscience nationale consolidée. Dès lors, favoriser la constitution des embryons de la division, à travers une multiplication à l’infini des partis qui, bien souvent, se confondent à des ethnies, c’est faire le lit de la balkanisation contre laquelle nous devons nous battre. Le moment de conformer nos pratiques politiques à nos discours est arrivé. C’est bien de démontrer par la parole, son attachement à l’unité nationale, c’est mieux et plus efficace de vivre cette unité nationale par l’appartenance à des grands partis politiques représentatifs de la nation tout entière. Et c’est vers cet objectif que tend la réforme proposée par le projet de loi électorale soumis à examen à l’Assemblée Nationale’’, soutient, ici, un analyste pro-Majorité, dans une nouvelle tribune dont la teneur se cristallise autour de la réflexion, ci-dessous. Loi électorale, consolidation de la démocratie et de l’unité nationale Une loi électorale peut consolider un pays ou favoriser la désintégration d’une Nation. Ceux qui veulent en finir, dans la violence avec, à la fois, la Troisième République et l’unité de la RDC, ont décidé de modifier leur jeu et de passer à une vitesse et à un stade qu’ils pensent supérieurs. La nouvelle démarche leur semble mieux à même de défenestrer l’autorité légitime et ainsi disloquer le pays. La stratégie jusqu’ici gardée secrète se dévoile peu à peu. Il ne s’ agit pas de commencer une autre longue marche partant du Kivu pour atteindre Kinshasa, la Capitale. Il n’est même pas question d’embraser le pays depuis son centre, le Kasaï où les esprits ont beaucoup évolué, où chacun cherche à panser les plaies ouvertes dans une folie meurtrière pour une cause jusqu’ici inexpliquée et incomprise. Il ne s’agit pas non plus de revenir à l’idée de mettre le feu depuis la zone forestière équatoriale du Nord, laquelle a déjà été essayée et avait lamentablement échoué avec l’épisode des « Enyele». Un moment donné, il s’agissait de plonger Kinshasa dans la terreur avec « les Makiese » du Bundu Dia Kongo. Est venu ensuite le tour de la branche kinoise de « Kamuina Nsapu ». Là aussi les partisans de la violence contre Joseph Kabila et l’unité du pays ont mordu la poussière. Ne Muanda Nsemi s’est perdu dans la nature, certains le localisent impuissant et désarmé au Nord de l’Angola, d’autres le voient isolé dans les maquis de la région du Pool au Congo-Brazzaville. Quant à la bande de « Kamuina Nsapu » qui avait cru pouvoir terroriser Kinshasa, l’insouciante, répandant la mort à la Prison centrale de Makala, au marché central et au Tribunal de Paix de Matete, elle en est maintenant à rendre des comptes devant les juges au Tribunal de la Garnison militaire de Kinshasa. Un moment donné l’opposition congolaise avait cru pouvoir fonder l’espoir de son succès dans l’élimination du pouvoir souverainiste et nationaliste par la pression de la diplomatie occidentale. Sur ce terrain aussi, l’échec subi a été cuisant. La sentence symbolique, dernière en date, est sortie de la bouche de M. Donald Yamamoto, Secrétaire d’Etat de la puissance-leader du monde occidental : «une transition sans Kabila n’est pas constitutionnel ». Faut-il rappeler qu’une transition sans Kabila serait justement ce coup de force qu’interdit la Constitution dont d’aucun nous reproche la violation ? Après cette succession d’échecs, les stratèges opposés au pouvoir souverainiste tentent une nouvelle stratégie : pourrir le système de l’intérieur. En fait, cette méthode ne date pas d’hier, elle est déjà en cours depuis un certain temps avec la mise en orbite de l’ancien Gouverneur Moïse Katumbi et de son G7. En effet, toute personne intéressée à la politique congolaise a dû remarquer que les attaques les plus virulentes, à l’endroit du régime de Kinshasa, ne viennent plus de l’opposition historique. La plus grande partie des membres des courants politiques qui s’opposaient jusqu’ici au pouvoir né le 17 mai 1997 soutient l’actuel Gouvernement d’Union Nationale. L’opposition orchestrée par des puissances financières, d’origine occidentale, agit maintenant au travers d’anciens amis de Joseph Kabila. Il est ouvertement reproché à Kabila de ne pas suivre leurs directives consistant à amener le pays à la dislocation. La nouvelle méthode que nous dénonçons dans ces lignes ne vise pas un autre but. L’objectif de nos ennemis reste le même, à savoir détruire l’Etat fondé par Patrice Lumumba et Joseph Kasa-Vubu, le 30 juin 1960, pour le remplacer par des mini-républiques, entièrement contrôlées par des officines financières occidentales. La stratégie de la violence armée directe, présentée dans les lignes précédentes, exécutée au Nord-Kivu, au Sud-Kivu, au Nord-Katanga, à l’Equateur, au Kasaï et les tentatives de Ne Muanda Nsemi au Kongo Central n’ont jamais visé autres chose que de décourager les Congolais qui tiennent à l’unité et à l’indépendance du pays et ainsi faire la démonstration de l’ingouvernabilité de cette immense nation située au centre de l’Afrique. Cette nouvelle approche, qui, comme dit plus haut, consiste à recruter des personnalités capables d’inoculer le poison de la division à l’intérieur même des institutions, se poursuit. Peut-on comprendre autrement la fronde qui s’observe actuellement, au sein du parlement congolais, à l’intérieur de la Majorité Présidentielle et même aux alentours du Parti Présidentiel, le PPRD ? Plusieurs phénomènes politiques récents interpellent notre conscience. Comment analyser l’acharnement que montrent certains membres du Parlement et même de la Majorité Présidentielle face à un Gouvernement d’Union Nationale mis en place, dans les circonstances délicates, pour éviter des troubles et amener le pays à des élections crédibles et transparentes ? Comment s’expliquer l’attitude va-t-en guerre de la CENCO, organe composée des personnalités dont le statut religieux oblige qu’elles travaillent pour la paix et la concorde entre les hommes ? Dans ce même contexte d’interrogations, comment appréhender la fronde actuellement en gestation au sein de la Majorité Présidentielle en rapport avec un texte qui ne cherche rien d’autre qu’à rationaliser le mode de sélection des élites politiques qui seront amenées à former le corps législatif du pays? Plusieurs politiciens qui refusent de prendre en compte l’expérience vécue et s’abritant derrière le droit politique de créer des partis n’ignorent pas les difficultés que génère l’engrenage de l’éparpillement des forces parlementaires. Le micro-partisme a fait la démonstration de son incapacité à promouvoir la constitution d’une coalition gouvernementale cohérente, capable de faire face aux nombreux défis que nous devons relever pour amener notre pays à la bonne gouvernance. Prendre prétexte de cette volonté de rationalisation, par le biais de la Loi électorale, pour crier au retour au monopartisme est tout simplement malhonnête ; la Constitution de la République en son article 6èmeimpose le multipartisme mais n’interdit nullement sa rationalisation. Mettre en place un système électoral qui permettra de sortir des égoïsmes à courte vue pour favoriser la mutualisation des forces dans des groupes plus larges et croyant aux mêmes valeurs, est un acte d’amélioration, d’approfondissement et de consolidation de la démocratie. La démarche contraire favorise le maintien des féodalités parlementaires que la modernité vers laquelle nous voulons aller nous oblige à combattre. Le combat politique d’aujourd’hui n’est pas anodin, nous ne nous opposons pas que pour des questions de principe. La loi électorale actuelle n’a pas seulement conduit à l’émiettement de l’Assemblée Nationale, mais elle favorise la création des micros partis limités à des portions du territoire national, alors que notre objectif en ce moment historique, devrait être de travailler à la constitution d’une conscience nationale consolidée. Dès lors, favoriser la constitution des embryons de la division, à travers une multiplication à l’infini des partis qui, bien souvent, se confondent à des ethnies, c’est faire le lit de la balkanisation contre laquelle nous devons nous battre. Le moment de conformer nos pratiques politiques à nos discours est arrivé. C’est bien de démontrer par la parole, son attachement à l’unité nationale, c’est mieux et plus efficace de vivre cette unité nationale par l’appartenance à des grands partis politiques représentatifs de la nation tout entière. Et c’est vers cet objectif que tend la réforme proposée par le projet de loi électorale soumis à examen à l’Assemblée Nationale. KM/CP
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