Félix Momat, responsable du mouvement citoyen Ujana, invite le Rassemblement à s’impliquer pour l’application intégrale de l’accord du 31 décembre. Dans une interview accordée le mardi 14 novembre 2017 à ACTUALITE.CD, Félix Momat estime que la crise perdure du fait du “refus du Rassemblement d’y adhérer”. Comment éviter la crise qui se profile à l’horizon à l’approche de la date du 31 décembre 2017 ? Le mouvement Ujana prône la promotion des acquis de la République et et le respect des textes de la constitution, l’accord de la Saint-Sylvestre est apparenté. Il semble, et c’est vrai d’après Ujana, que la crise actuelle ne peut se résoudre que si et seulement si, ceux qui ont refusé d’adhérer à l’accord y adhèrent. Qui ont refusé ? Le Rassemblement/Limeté. Faut qu’ils y adhèrent. Il faut qu’ils mettent un peu d’eau dans leur vin parce que l’application de l’accord de la Saint-Sylvestre impose la bonne volonté de toutes parties. Et il me semble que les règles ont été changées en cours du jeu, et l’imbroglio créé par le Rassemblement a fait en sorte que les égos du Rassop/Limité les empêchent d’adhérer à l’accord de la Saint-Sylvestre. Tout est parti de là. Ce n’est pas le pouvoir qui met en panne l’application de l’accord de la Saint-Sylvestre ? Le pouvoir est pluriel aujourd’hui. Parlons de la Majorité présidentielle. De Joseph Kabila, le chef. C’est une institution parmi les quatre. Il me semble que depuis novembre 2016, le pouvoir est partagé en République démocratique du Congo. Et que la gestion de l’État se fait de manière consensuelle. Tout le monde a un rôle à jouer dans l’avancement de la nation comme dans sa destruction. Le calendrier a été publié, nous sommes au quatrième calendrier aujourd’hui. Et, ce sont toujours des politiques qui ont toujours rejeté les différents calendriers. Mais quand il y a beaucoup d’incohérences, mensonge dans ce calendrier ? Ont-il proposé un alternatif ? Je voudrais bien savoir aujourd’hui même si la publication du calendrier est de la compétence de la Ceni ? A titre indicatif, j’aurais voulu qu’en face on nous en propose un. Il y a le parti de Delly Sesanga qui propose les élections en juin 2018… Avec quel calendrier ? Ces élections qu’il propose en 2018 sont assorties de quelles contraintes, calendrier, de quel échéancier ? Dire qu’il y aura élection en 2018 et en démontrer la faisabilité, ce sont deux choses différentes. Qui a la mauvaise foi ? Ceux-là qui ont la mauvaise foi, sont ceux-là qui multiplient des subterfuges pour que les élections se tiennent en 2018. La Majorité présidentielle ou l’opposition ? Ceux qui ont rejeté le calendrier électoral. Parce qu’il y a beaucoup d’incohérences dans ce calendrier, peut-être… Incohérences par rapport à quoi ? Il faut proposer un calendrier alternatif. Il y a un calendrier qui a été publié par un organe compétent. À titre indicatif qu’on propose un calendrier alternatif. Il ne suffit pas seulement de dire qu’on organise les élections en décembre 2017, ceux-là qui disent les élections en juin 2018, demandaient l’organisation des élections en décembre 2017. Comment comme par un bâton magique, ont-ils changé de position. Quelle est la position d’Ujana en rapport avec la proposition de transition sans Kabila ? Elle ne relève d’aucune prérogative constitutionnelle. Si ce n’est que de l’utopie de ceux qui l’avancent. L’opposition lance à partir de ce mercredi 15 novembre des manifestations pour exiger le départ de Kabila. Risquons-nous un chaos ? Si déjà l’opposition peut lancer, cela prouve à suffisance que la RDC n’est pas un État de démocratie et de droit. Tout ce qui est fait en dehors de la loi et fait en dehors du droit, répondra au prescrit légal. Un troisième dialogue ou de nouvelles négociations. Sont-ils possibles ? Une application intégrale, stricte et totale de la constitution et les textes apparentés. La constitution qui veut que Kabila quitte le pouvoir ? La constitution dit qu’un Président en exercice est remplacé par un Président élu. Pourquoi Ujana soutient-t-il toutes les prises de position de la Majorité présidentielle ? Non, je ne vois aucune position de la Majorité présidentielle, la Ceni n’est pas la majorité présidentielle. Il me semble que le Rassemblement a toujours appelé aux élections. Quand Ujana a pour objectif les élections, Ujana est avec le Rassemblement. Comment vous ne le comprenez pas ainsi ? Ujana travaille pour la Majorité présidentielle, selon certains observateurs… Ujana est un mouvement citoyen. Il ne travaille ni pour la Majorité présidentielle, ni pour l’opposition. Interview réalisée par Stanys Bujakera Tshiamala
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