*Va-t-on vers l’éclatement des divergences majeures entre l’Assemblée Nationale et le Sénat ? La loi électorale encore et toujours elle, reste à l’épicentre de l’actualité. Hier, en effet, la PAJ du Sénat n’a pas su donner son rapport, ni trancher les matières substantielles qui l’assombrissent et placent, en même temps, la classe politique en sens dessus-dessous. Aujourd’hui, tout se fera au cours d’une séance plénière qui, vraisemblablement, promet des surprises à gogo.

Les élus des élus ont adopté hier, jeudi 14 décembre 2017, des lois importantes. Le Budget 2018, la loi d’habilitation du Gouvernement et la reddition des comptes sont aux premières loges du travail d’hercule abattu. Il était également question, dans la même journée d’hier, d’aborder l’épineuse question de la loi électorale, avec ses problèmes sous-jacents qui, comme tout sait, tétanisent la classe politique congolaise jusqu’au point de pousser les Députés de l’Opposition à marcher dans l’enceinte du Palais du Peuple, siège du Parlement.

La Commission PAJ du Sénat, après la petite pause décrétée par Léon Kengo wa Dondo, s’est réservée le droit d’aller tenter, pour la énième fois, de vider ses dernières divergences, avant de revenir à la séance d’aujourd’hui, dans la matinée, pour rendre ses conclusions en plénière.

Comme quoi, avec cette brouille qui persiste, il va de soi qu’on s’imagine que la loi électorale pourrait être votée en des termes divergents. Et, par conséquent, c’est le projet venu de l’Assemblée Nationale qui, constitutionnellement, sera, en définitive, transmis au Président Kabila, pour promulgation.

Quant au Sénat, selon des bribes d’informations glanées dans les parvis de la chambre haute, les matières sensibles liées notamment, à la machine à voter, au seuil de représentativité ainsi que les changements des montants au niveau de la caution, seront traitées, plus tard, pour la prochaine législature.

En tout cas, même si l’option n’a pas encore été dévoilée en ce sens, il apparaît clairement qu’au regard de l’évolution de ce dossier sulfureux, les Sénateurs essaient, à leur manière, de jouer à l’équilibrisme, en tirant leur épingle du jeu. Normalement, s’il y avait encore assez de temps, l’on pouvait espérer que la commission paritaire mixte s’évertuerait à chercher à tout faire, pour réduire la fracture dans les positions affichées ou voilées au niveau de deux chambres. Mais, comme la clôture de la session ordinaire intervient aujourd’hui en début d’après-midi, les carottes sont complètement cuites. Il n’en demeure moins que la CENI enregistre, cependant, son premier gap, quant au respect de ses prévisions inscrites au calendrier publié, le 5 novembre dernier.

Elle avait mentionné, faut-il le rappeler, que la loi électorale soit examinée, adoptée et promulguée, au plus tard, le 15 décembre 2017. Et que le Budget 2018, quoique revu et adapté à la basse conjoncture, prévoit des lignes de crédit susceptibles de faire avancer le processus dans le sens de la matérialisation du rendez-vous du 23 décembre 2018 pour la tenue de la présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales. Et si les bailleurs de fonds bi et multilatéraux mettaient, eux aussi, la main à la pâte, les titillements habituels cèderaient la place aux choses sérieuses. Sinon, le peuple congolais sera pris, une fois plus, pour le dindon de la farce, au cas où la CENI osait repousser les échéances électorales en 2019. Ce que le Rassemblement, déjà engagé sur le schéma du nihilisme, et les Evêques, dans leur détermination à faire appliquer l’Accord de la Saint Sylvestre, ne toléreront plus.

LPM
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top