Le sénat a adopté ce jeudi 14 décembre 2017 la loi des finances exercices 2018 estimé à 4 Milliards de dollars américains votée presque à des termes identiques que l’Assemblée nationale. Pour le professeur Mabi Mulumba, président de la commission ECOFIN du sénat, le budget 2018 est élaboré dans un contexte de crise à cause de la baisse des cours des matières premières qui ont fait chuter les recettes au niveau national. Selon lui, il y a beaucoup de contraintes et de difficultés qui empêchent la mobilisation des recettes. A la question d’ACTUALITE.CD de savoir pourquoi la plupart des budgets votés en RDC depuis plus de 15 ans ne sont jamais respectés. Le président de l’ECOFIN du sénat répond : « Je pense vous avez suivi le rapport sur la reddition des comptes. Cela veut dire que nous devons améliorer notre gouvernance. La cour de compte n’a pas donné son quitus à la gestion publique. Ce n’est pas seulement cette année, c’est chaque fois qu’on termine l’année sans avoir la déclaration de conformité. La gestion ne respecte pas souvent les textes qui régissent les finances publiques. Quand on vous dit qu’il y eu dépassement de crédit par ci ou par-là, ce qu’on fait autre chose que ce qu’il y a sur la loi des finances. Donc il y a une inadéquation entre le Budget voté et le Budget réalisé. En d’autres termes on ne respecte pas les textes qui régissent les finances publiques. Nous devons faire un effort la dessus pour affecter les ressources là où elles ont été prévues » Pour Mabi Mulumba l’autre problème se situe au niveau des méthodes de mobilisation des recettes « Le représentant du Fond monétaire international lors de son passage dernier passage ici au pays a estimé que la RDC ne mobilise que le un septième (1/7) des taxes qu’elle devrait avoir dans le secteur minier par exemple. Alors il faut entrer en détail pour voir pourquoi on n’arrive pas à mobiliser cela. On verra aussi la faiblesse de notre administration. C’est tout cela qu’il faut prendre en compte ». Pour rappel, le rapport de la mission de contrôle de la société civile avec l’appui de la Banque mondiale sur l’exécution de la loi des finances 2016 rendu public par l’observatoire de la dépense publique a démontré que certaines institutions de l’État comme la Présidence, la Primature, la Vice Primature en charge de l’intérieur et sécurité ainsi que le Sénat ont consommé en 2016 leur crédits en dépassement de plus de 100%.
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