*Vu les avantages qu’offre la machine à voter en termes de gain de temps et d’économie d’argent, la position de Washington est loin de faire l’unanimité. Les Etats-Unis sont attentifs au mode de vote qui sera appliqué lors du scrutin du 23 décembre prochain en République démocratique du Congo. Le pays de l’Oncle Sam, par le biais de son ambassadrice aux Nations Unies, Mme Nikki Haley, se dit opposé au recours à un système électronique de vote le jour où les Congolais iront aux urnes pour élire leurs candidats à la présidentielle, aux législatives et aux provinciales. "Nous sommes très préoccupés de voir l’insistance (des Congolais) à vouloir utiliser un système électronique de vote", a affirmé la diplomate américaine hier lundi 12 février lors d’une réunion informelle à l’ONU sur le processus électoral en RDC, indique le site scooprdc.net. Un tel recours représente, selon Nikki Haley,"un risque colossal". Ainsi, au nom de son pays, elle a formulé le vœu de voirles Congolais recourirplutôt à "des bulletins papier, pour qu’il n’y ait pas de doutes sur le résultat".Aux dires de la représentante américaine aux Nations Unies, "les Etats-Unis ne soutiennent pas"un éventuel recours à un système électronique. 46 MILLIONS D’ENROLES EN RDC Présent à cette réunion à New-York, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, a informé les participants que son institution venait d’enrôler plus de 46 millions d’électeurs en perspective de la triple élection, reportée déjà à plusieurs reprises. Intervenant lors du débat, ’’HumanRights Watch’’ a jugé l’occasion propice pour continuer à émettre ses doutes. Pour la représentante de cette organisation de défense des droits de l’Homme, ses doutes sont justifiés par le fait que le président ’’Joseph Kabila n’a toujours pas clarifié sa position sur une éventuelle candidature’’.Ainsi, l’émissaire de ’’Human Rights Watch’’ à New-York a fait part de ’’sa crainte d’assister aux fraudes lors des élections". Ce qui l’a poussée à réclamer des garanties de "transparence". "On ne peut pas permettre un nouveau report des élections" et "le président Kabila ne peut pas briguer un nouveau mandat, (car) la Constitution ne le permet pas", a aussitôt rétorqué Nikki Haley, tout en précisant que, d’après ses informations, ’’le président sortant ne chercherait pas à imposer quelqu’un de son choix pour lui succéder’’. 200 MILLIONS DE DOLLARS ECONOMISES, SELON LA CENI Des élections en RDC étaient initialement prévues fin décembre 2017, avant finalement d’être reportées à décembre 2018. Elles marqueront le deuxième et dernier mandat du président Kabila qui a officiellement pris fin le 20 décembre 2016. Pour le président congolais, la non-tenue d’élections fin 2016 est essentiellement due aux problèmes de sécurité. Ayant opté pour la machine à voter, après adoption au Parlement et promulgation du chef de l’Etat, la Centrale électorale a amorcé, depuis le 20 janvier dernier, la campagne nationale de vulgarisation de ce qu’il qualifie plutôt de ’’vote manuel assisté par la machine à voter’’."Il s’agit, selon le chargé de sensibilisation de la CENI, d’un ordinateur à écran tactile, permettant à l’électeur de faire son choix sur écran et non sur un bulletin pré imprimé en papier’’. "Considérée par la CENI comme une véritable innovation, la machine à voter, version RDC, est dotée d’une imprimante qui permet l’impression du bulletin de vote papier, une fois les choix de l’électeur terminés. C’est un vote qui se fait, selon la même procédure qu’en 2006 et 2011, à la seule différence qu’au lieu de cocher son choix sur un bulletin papier pré imprimé, l’électeur fait son choix sur écran tactile, et la machine imprime le bulletin de vote papier, qui est introduit dans l’urne par l’électeur", fait remarquer un haut cadre de la CENI, tout en soulignant que cette technologie permet plutôt à la RDC de faciliter le vote et d’économiser environ 200 millions de dollars. Vu les avantages qu’offre la machine à voter en termes d’économie de temps et d’argent, la position de Washington est bien loin de faire l’unanimité, surtout à Kinshasa. Bien plus, ce que la RDC attend de ses partenaires, en ce moment où le calendrier est publié, c’est plutôt leur contribution au budget électoral.
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