* " Nous irons jusqu’au bout ", soulignent les signataires du troisième appel à manifester Et de trois pour le Comité Laïc de Coordination (CLC) ! Cette structure qui agit avec la bénédiction de l’Archidiocèse de Kinshasa appelle à une troisième marche le dimanche 25 février 2018. Dans un communiqué cosigné par ses porte-étendards dont le trio Nlandu -Ndaywel-Okana , le CLC " invite le peuple congolais à poursuivre la marche jusqu’à la victoire finale ". " Nous irons jusqu’au bout de ce régime irrespectueux de la Constitution et de l’Accord de la Saint Sylvestre ", soulignent les signataires de l’appel. Dans une interpellation à très large spectre, les animateurs du CLC se tournent également vers la communauté internationale. " Notre peuple, écrivent-ils, interpelle aussi le Conseil de sécurité des Nations-Unies, l’Union africaine et l’Union européenne afin qu’ils aillent au-delà des condamnations de principe. Car, poursuivent-ils, ils sont des témoins non seulement du blocage du processus électoral, mais aussi des atrocités qui émaillent ce processus. Et pourtant, renchérissent les leaders du CLC, " à travers ces manifestations pacifiques, le peuple congolais ne demande que l’application de l’Accord de la Saint-Sylvestre largement soutenu par la communauté internationale ". Et les auteurs de l’appel à manifester de conclure cette exhortation : " Il est temps d’éviter que la RDC ne sombre dans la violence susceptible d’entraîner toute la sous-région dans le chaos ". La manifestation projetée le 25 févier sera la troisième après les marches du 31 décembre 2017 et du 21 janvier 2018. Ces deux premières marches, contenues dans la plupart des cas, dans les périmètres des paroisses catholiques ou leurs environs immédiats, se sont soldées notamment par des morts. Le Gouvernement d’une part, les organisateurs et la Monusco de l’autre ne se sont toujours pas accordés sur le nombre exact de personnes tuées. FDA " La marche des chrétiens ne s’arrêtera pas ", foi de l’abbé Luyeye, dans son homélie, le vendredi dernier à la messe des morts L’Eglise catholique romaine a organisé le vendredi 9 février, une eucharistie d’action de grace. A Kinshasa, la messe a été dite dans la quasi totalité de paroisses de la ville. A la cathédrale Notre Dame du Congo, par exemple, cette célébration a été un moment de détermination pour les laïcs catholiques à poursuivre leur mouvement contre ce qu’ils qualifient de non "application intégrale de l’Accord de la St sylvestre". Car, seulement un jour après cette Eucharistie, le Comité laïc de coordination projette une troisième marche le dernier dimanche du mois de février. Alors que dans le communiqué annonçant la messe des morts, le même CLC avait consacré le mois de février au deuil des victimes de la marche du 21 janvier dernier. Malgré les morts enregistrées lors des deux dernières marches des laïcs catholiques, le CLC n’entend pas se faire prier. De même que le clergé Kinois qui a, encore une fois de plus réaffirmé son soutien à la démarche du CLC. " Tout comme le cri de Jésus sur la croix n’est resté sans réponse, nous savons que nos cris resteront jamais sans réponse (…) Loin de nous la peur de ceux qui ont reçu l’ordre de tuer ; loin de nous la peur de ceux qui exécutent aveuglement des ordres immoraux (…) Nous sommes au contraire remplis de pitié pour eux, nous demandons au Père de les pardonner. Celui qui tire sur les manifestants doit savoir que la balle est dans son propre corps, dans sa propre conscience ", a exhorté l’abbé Luyeye, curé de la paroisse Notre-Dame de la Sagesse, sur le campus de l’Université de Kinshasa, dans son homélie de vendredi dernier. Pour lui, les initiatives du CLC sont à applaudir. Car, indique-t-il, " dans le chrétien, il ne doit pas y avoir une dichotomie entre la foi et l’engagement dans la société. Votre mission (ndlr. le CLC) est d’apporter la lumière du Christ pour chasser les ténèbres dans tous les coins du pays (…) La marche des chrétiens ne s’arrêtera pas chers frères et sœurs, nous avons le devoir sacré de continuer le bon combat pour l’émergence d’un Congo nouveau, où l’homme qu’il faut sera à la place qu’il faut ; Un Congo qui sera dirigé par des personnes éprises de respect de la dignité de la vie humaine ; où le peuple conserve son pouvoir et ne tolérera plus de mensonge, la violence et la médiocrité. " « LE PEUPLE NE CROIT PAS A LA TENUE DE BONNES ELECTIONS, ESTIME LE CLC ... Dans un communiqué publié le samedi 10 février appelant à une troisième marche des chrétiens, le Comité laïc de coordination estime que les congolais ne croient pas à la bonne volonté des actuels dirigeants, à conduire le pays à une alternance pacifique du pouvoir. Pour les signataires dudit communiqué, " les nombreuses fenêtres d’opportunité offertes à nos dirigeants actuels tant par la Communauté nationale qu’internationale ont été volontairement et systématiquement rejetées, réaffirmant ainsi leur volonté de se maintenir au pouvoir sans respect de toute procédure démocratique ". C’est ainsi qu’ils se disent décidés de " barrer la route à la présente dictature, premier obstacle à l’organisation des élections libres, transparentes et apaisées. Nous voulons des élections ! Oui nous les voulons, libres, démocratiques, transparentes et inclusives mais pas des élections truquées et manipulées d’avance, qui ne garantissent la paix, ni avant ni après leur tenue. Le peuple congolais doit poursuivre la marche jusqu’à la victoire finale. Nous irons jusqu’au bout de ce régime irrespectueux de la Constitution et de l’Accord de la Saint-Sylvestre 2016", ont-ils déclaré. Beaucoup de chrétiens catholiques et autres cadres de l’Opposition (Vital Kamerhe, Jean-Marc Kabund, Eve Bazaïba, etc.) étaient présents à la messe de vendredi dernier, à la cathédrale Notre-Dame du Congo. L’office a été célébré par l’archevêque de Kinshasa, Mgr Laurent cardinal Laurent Monsengwo qui avait critiqué directement la répression des marches. Le cardinal Monsengwo avait à ses côtés d’autres évêques au nombre desquels le chargé d’affaires de la nonciature apostolique Le professeur Thierry Nlandu, porte-parole du Comité laïc de coordination (CLC), était au premier rang. Cinq photos des victimes ont été exposées sur du linge blanc, devant le côté droit du public.
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