*Pour faire l’économie des vies humaines et permettre la tenue d’élections dans un climat apaisé, de plus en plus de voix invitent les protagonistes de la crise à se mettre autour de la table. Entre le Gouvernement congolais et l’Eglise catholique de la RDC, le climat n’est pas au bon fixe. La tension va même crescendo. De mauvais augure pour la tenue d’élections dans un climat apaisé. Le risque serait de voir le cycle immuable marche-répression déboucher sur des violences de grande ampleur à l’échelle de tout le pays. Dans ce cas de figure qui ne relèverait pas d’une hypothèse d’école, le chaos ne serait pas loin. Surtout dans ce pays continent post-conflit où pullulent encore des groupes armés. En particulier dans la partie Est. L’HEURE DU DIALOGUE A SONNE Face au danger d’implosion, de plus en plus de voix s’élèvent pour inviter le Pouvoir et la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) à se mettre autour de la table. De l’avis des analystes, l’heure a sonné pour qu’un vrai dialogue s’instaure pour baliser la voie à la tenue des élections apaisées. La logique de confrontation, de bras de fer, de contestation et de répression ne vaut pas son pesant d’or, lorsque dans chaque partie, l’on ne cesse d’enregistrer des morts et des blessés, au moment où le pays a plus que besoin de la paix. Les marches ayant montré leurs limites, vu la mobilisation de fidèles qui tend à faiblir, l’idée de voir chaque protagoniste s’investir à fond pour créer les conditions d’un vrai dialogue avant les élections est aujourd’hui vivement encouragée, pour préserver aussi bien la vie de nos compatriotes qui est sacrée, que pour éviter le chaos dans ce pays complexe. C’est le moment aussi de vider de toute substance les points d’Accord de la Saint Sylvestre qui ont encore du mal à être respectés par différentes parties. Sinon, on continuera à foncer vers une confrontation qui ne rapportera à personne, chacun tenant à continuer à camper sur ses positions. FDA FAISANT LE BILAN DE LA MARCHE DU 25 FEVRIER La Cenco comptabilise 2 morts, 32 blessés et 76 interpellations *Au nom de l’Episcopat catholique, l’abbé Donatien Nshole félicite toutefois la police pour avoir bien encadré 16 marches sur les 149 enregistrées. Deux jours après la marche du 25 février dernier, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) passe au bilan. Selon un communiqué diffusé hier, la hiérarchie catholique fait état de ’’2 morts par balles réelles, 32 blessés dont 13 par balles et 76 interpellations’’. Face à ces statistiques publiées par l’abbé Donatien Nshole, Secrétaire général de la Cenco, l’épiscopat catholique a présenté ses condoléances aux familles éprouvées et condamne l’usage de la force exercée sur les manifestants. Dans le communiqué portant sur ’’le bilan et la condamnation de la répression de la manifestation du 25 février 2018’’, le Secrétariat général de la Cenco livre le condensé de tous les rapports reçus à travers le pays. Selon l’abbé Donatien Nshole, plusieurs paroisses ont organisé des marches à travers le pays le dimanche 25 février 2018. A cet effet, affirme le Secrétariat général de la Cenco, ’’les chrétiens catholiques et les fidèles d’autres confessions religieuses ont répondu positivement à l’appel du Comité Laïc de Coordination (CLC) pour une marche pacifique, en vue de réclamer l’application intégrale et effective de l’Accord du 31 décembre 2016’’. "Malheureusement, regrette l’abbé Nshole, alors que la liberté d’opinion par des manifestations pacifiques est un droit reconnu à tout citoyen congolais par la Constitution (Cfr. Article 26), l’on a assisté, une fois de plus, à une répression violente des marches par les forces de l’ordre, quand bien même les manifestants n’avaient aucune arme et exerçaient pacifiquement leur droit". BILAN MACABRE Ainsi, aux dires de l’abbé Nshole, sur les 149 marches pacifiques organisées aussi bien à Kinshasa que dans quelques provinces, ’’66 ont été étouffées dans les enceintes des paroisses, 67 dispersées par balles et gaz lacrymogène, et 16 n’ont pas connu d’entraves’’. Selon le monitoring réalisé par les services du Secrétariat Général de la CENCO, le bilan de la répression fait état de 2 morts par balles réelles, 32 blessés dont 13 par balles et 76 interpellations’’, souligne l’abbé Nshole. CONDOLEANCES ET CONDAMNATION Au regard des informations recueillies sur différents sites, ’’la CENCO présente ses sincères condoléances aux familles qui ont perdu les leurs. Elle rassure de ses prières et de sa proximité toutes les victimes de cet évènement’’, précise le porte-parole de la Conférence épiscopale. "Nous condamnons l’usage de la force exercée à l’endroit des compatriotes, dont certains sont morts et d’autres torturés ou blessés, alors qu’ils n’ont posé aucun acte contraire à la loi fondamentale qui régit le pays. Cependant, nous saluons le sens républicain et patriotique de ceux des forces de l’ordre qui ont encadré 16 marches, conformément à la loi", indiquent les évêques congolais. HALTE A L’INSTRUMENTALISATION "La CENCO dénonce, par ailleurs, l’instrumentalisation, par certains partis politiques, des jeunes gens pour torpiller de l’intérieur la marche des chrétiens, en y introduisant la violence. L’occupation de la cathédrale Notre Dame du Congo le samedi 24 février 2018 par des jeunes délinquants en est une triste illustration",martèle l’abbé Nshole. D’après le Secrétaire général de la Cenco, ’’les Moniteurs ont signalé la présence, dans beaucoup de paroisses, des jeunes étranges qui insinuaient aux manifestants d’aller au-delà des périmètres prédéfinis et incitaient aux dérapages’’. Pour ce faire, ’’la CENCO félicite tous les compatriotes qui se sont mobilisés pacifiquement, refusant toute provocation à la violence, afin de faire entendre leur voix pour l’avènement d’un Etat réellement démocratique dans notre pays sans lequel il serait difficile de rêver le développement qui garantirait le bien-être du peuple congolais. Elle recommande au Peuple congolais de demeurer debout et vigilant et de ne pas céder ni la peur ni à la résignation’’. Dans son communiqué, la CENCO a tenu à souligner qu’ ’’en s’engageant aux côtés du peuple congolais dans la lutte pour l’avènement d’un Etatde droit, elle n’a pas d’ambition politique : sa seule préoccupation est de contribuer au bien-être du Peuple congolais tout entier, à la sauvegarde et à la promotion de la dignité de la personne humaine, au respect de la vie, des libertés et des droits fondamentaux’’. ’’Forum des As’’ publie ci-dessous en fac-similé, le communiqué du Secrétariat général de la Cenco.
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top