Le Réseau pour la Réforme du Secteur de Sécurité et de Justice (RRSSJ), en partenariat avec les associations l’Action Contre l’Impunité pour les Droits Humains(ACIDH), le Centre de Recherches et d’Etudes sur l’Etat de Droit en Afrique (CREEDA), le Centre pour la Gouvernance (CEGO) et l’Institut Alternatives et Initiatives Citoyennes pour la Gouvernance Démocratique (I-AICGD), a publié ce mercredi 7 février 2018 un rapport qui évalue la mise en œuvre de l’accord politique du 31 décembre signé il y a un an sous l’égide des évêques catholiques. Ce document de 56 pages intitulé « L’Accord Politique de la Saint-Sylvestre un an après: Chronique d’une vraie-fausse application » critique notamment les niveaux d’engagements des parties prenantes à l’accord et formule des recommandations. Les auteurs du rapport pointent du doigt la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) qu’ils accusent d’avoir violé l’accord en contribuant « malicieusement» à la non-organisation des élections en décembre 2017. « La CENI a servi à la manipulation du temps contribuant ainsi au jeu de pourrissement en tant que stratégie désormais adoptée par la Majorité Présidentielle pour s’éterniser au pouvoir ». « La refonte totale du fichier électoral n’a pas été qu’un prétexte et que sa qualité demeure exposée aux mêmes critiques et faiblesses que le précédent ? », s’interrogent le RRSSJ et ses partenaires. Le rapport recommande ainsi à la CENI de « prendre conscience » en prônant pour « l’impartialité » dans un environnement politique «explosif et dénué» de confiance entre parties prenantes afin de bien conduire le processus électoral. Par ailleurs, les experts des organisations de la société civile, rédacteurs dudit rapport soulignent le retard enregistré dans l’installation du Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA), ainsi que le « caractère superficiel » de ce dernier dans la surveillance du processus électoral. « Ses recommandations rédigées en des termes généraux, dont certaines paraissent manifestement mal dirigées, sont restées sans suite favorable ». A en croire ce septième rapport du Groupe de travail sur le processus de paix en RDC, plutôt que de « surveiller » le processus électoral, le CNSA est « surveillé » par l’exécutif. «Étroitement surveillé, le surveillant n’a d’autre choix que celui de donner l’impression de s’acquitter de sa mission d’autant plus que, manifestement, les ressources financières, matérielles et humaines nécessaires à la mission font défaut », dit le rapport. Selon le document les « conflits incessants » entre le premier ministre Bruno Tshibala et le président du CNSA, Joseph Olenghankoy, constitue un frein au bon cheminement du processus électoral.
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