Les Conseillers et les Chargés d’étude à la Primature ont écrit pour réagir à la mise au point faite samedi par le directeur de cabinet du Premier ministre en vue de démentir les détournements dénoncés des salaires des membres du cabinet. « Au lieu d’afficher une arrogance parce que vous avez été capable d’acquérir des biens immobiliers en un temps record, il serait indiqué de vous humilier avant que la justice soit appelée à clarifier la source de ses présumées acquisitions, à hauteur de 1 million de dollars de deux appartements aux Immeubles CTC pendant que des familles entières de vos collaborateurs souffrent pour nouer les deux bouts du mois », écrivent les Conseillers et Chargés d’étude à la Primature dans leur document intitulé « Mise au point/Réaction » adressé à Michel Somwe ce lundi 05 mars.

Ces membres en colère du cabinet du Premier ministre Bruno Tshibala font remarquer à son directeur de cabinet que sa mise au point n’apporte aucune lumière sur la question principale, celle relative au non-paiement de leurs salaires. « Vos collaborateurs nommés depuis 5 mois par décret du Premier ministre comme vous, travaillent sans salaire et pourtant, pour mémoire, lors de votre propre nomination, ainsi que vos adjoints en mi-juin 2017, vous vous êtes convenablement payé dès le premier mois bien que presté en partie. Vous avez également payé vos propres enfants et ceux de vos adjoints qui n’étaient même pas encore nommés. Pourquoi ces deux poids, deux mesures ? », peut-on lire dans cette mise au point/réaction adressée à Michel Somwe. Et en conclusion, les Conseillers et les Chargés d’étude à la Primature interpellent le directeur de cabinet du Premier ministre : « Vos leçons sur les finances publiques devraient plutôt vous aider à savoir qu’on ne détourne jamais les salaires des collaborateurs car tôt ou tard, on les paie ».



A travers ces mises au point aux allures d’un jeu de ping-pong, tout observateur peut réaliser que depuis Antoine Gizenga, en passant par Adolphe Muzito et Augustin Matata Ponyo, puis Samy Badibanga, c’est la Primature de Bruno Tshibala qui est anarchique. Lorsque Scooprdc.net s’interrogeait en septembre dernier si la Primature de Bruno Tshibala était la cour du roi Pétaud au regard du désordre qui y régnait, les renards flatteurs pensaient que ce média en ligne en voulait gratuitement et méchamment au premier ministre débauché de l’UDPS. Les faits donnent aujourd’hui totalement raison à Scooprdc.net. Chamaillerie par-ci, tiraillement par-là, déception dans le chef des uns, découragement des anciens Udpsiens en quête de dernier souffle, course effrénée d’enrichissement…, c’est l’ambiance quotidienne dans le cabinet de Bruno Tshibala, lui-même dépassé par la gestion des affaires de l’Etat, sans personnalité et souvent indécis.



Les détournements que l’on impute à Michel Somwe, soit 6 millions USD entre octobre 2017 et janvier 2018, ne peuvent nullement être inconnus de son chef. S’il est vrai que Michel Somwe s’est procuré deux appartements au somptueux immeuble CTC Residency, il a bénéficié de l’aval de son chef qui, en trois à la Primature, avait déjà deux appartements à cet immeuble voisin du Ministère du Portefeuille, sur l’avenue du Port. En couvrant le Premier ministre dans son enrichissement rapide et illicite, Michel Somwe en gagne aussi. Et pendant ce temps, c’est la délusion et la galère dans le camp des conseillers, des Chargés d’étude ainsi que d’autres agents de la Primature qui espéraient vivre comme du temps d’Augustin Matata Ponyo. Malheureusement, autre temps, autres mœurs…

Owandi.
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