Dans un communiqué daté du 27 février 2018, la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) prend acte que la Police Nationale Congolaise (PNC) est revenue sur son bilan en reconnaissant la mort par balles de deux personnes.Il s’agit du militant pro-démocratie Rossy Tshimanga Mukendi du Collectif 2016 tué à Kinshasa à la paroisse St Benoit de Lemba et Eric Bolokotué abattu à bout portant à Mbandaka, province de l’Equateur.

La VSV demande aux autorités congolaises en général et à la justice militaire en particulier de diligenter une enquête indépendante et crédible pour faire toute la lumière sur la répression brutale, sanglante et meurtrière des marches du 25 février 2018 aux fins d’identifier clairement tous les auteurs notamment commanditaires et exécutants des ordres illégaux pour qu’ils répondent de leurs actes.

L’ONGDH demande au gouvernement de la RDC de prendre en charge les obsèques des personnes tuées et les soins médicaux des blessées au cours des marches pacifiques. L’exécutif congolais est appelé à indemniser toutes les victimes et leurs familles pour les préjudices subis. L’organisation invite Kinshasa à intervenir pour la levée de toutes les mesures illégales portant interdiction des manifestations publiques en RDC

Pour la première fois

La VSV salue la célérité avec laquelle les policiers qui ont tiré sur les deux victimes ont été arrêtés et prend également acte de la condamnation à perpétuité du policier Agbe Kingwele Obed Alias Celeo dans la province de l’Equateur. Cependant, l’organisation reste préoccupée par l’impunité dont jouissent au sein de la PNC et des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ceux qui donnent des ordres de tirer sur les manifestants sans armes.

La VSV dénonce une fois de plus la consécration de l’impunité en RDC avec les règnes des intouchables échappant ou soustraits des poursuites judiciaires en arrêtant seulement les exécutants qui tirent à bout portant. Pour la VSV, autant, il est encourageant qu’il y ait l’organisation des procès en flagrance des policiers qui exécutent les ordres illégaux en tirant à bout portant sur les manifestants pacifiques et sans armes, autant, il est impérieux de lutter effectivement contre l’impunité en étendant les mêmes poursuites judiciaires aux chaines de commandement, source d’exploits macabres déplorés.
Rossy Tshimanga, un cas d’assassinat ciblé
S’agissant de la mort par balle du militant pro-démocratie, Rossy Tshimanga Mukendi, la VSV pense qu’il est fort probable qu’il s’agisse d’un cas d’assassinat ciblé et planifié suite à son engagement en faveur de l’alternance démocratique en RDC.
La VSV ne croit pas au montage d’une thèse de « légitime défense » pour protéger le Commissaire Supérieur Adjoint, Lokeso Koso Carine qui aurait été à la base du tir à bout portant contre Rossy Tshimanga Mukendi, un manifestant pacifique et sans armes. La VSV informe que le nom du Commissaire Adjoint, Lokeso Koso Carine serait revenu plusieurs fois dans certaines déclarations des manifestants pacifiques lors des répressions des marches antérieures.
Selon le rapport d’observation de la VSV, en plus de deux morts par balles, les marches du 25 février 2018 à Kinshasa et en provinces ont fait des dizaines de blessés et personnes interpelées parmi lesquelles quatre 4 prêtres dont trois à Kisangani, province de la Tshopo et l’Abbé Augustin Maïmona à Bandundu ville, province du Kwilu.
Par GKM
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