Une double Troïka de la SADC (Communauté de Développement de l’Afrique Australe), a réuni hier mardi 24 avril 2018 à Luanda, capitale de l’Angola, sous la présidence du Chef de l’Etat de ce pays, Joao Lourenço, qui est en même temps président en exercice de cette organisation sous-régionale, des chefs d’Etat et de gouvernement de la RDC, de la Zambie, d’Afrique du Sud, de la Namibie, du Swaziland et de la Tanzanie. Le président congolais, Joseph Kabila, était là, aux côtés de ses homologues angolais Joao Lourenço, zambien Edgar Lungu, sud-africain Cyrille Ramaphosa, etc.

Le point principal à l’ordre du jour était lié au processus électoral en République Démocratique du Congo. Selon des échos en provenance de Luanda, la SADC, par les voix des présidents angolais Joao Lourenço et sud-africain Ramaphosa, a rappelé la date du 23 décembre 2018 comme la ligne rouge à ne pas dépasser par la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) pour la tenue des élections présidentielle, législatives nationales et locales.

Selon les partenaires de la RDC, les élections constituent le soubassement principal de la stabilité, de la paix et du développement, non seulement pour le territoire congolais mais aussi pour les autres Etats de la sous-région. La grande crainte qui habite les chefs d’Etat et de gouvernement de la SADC, est de ne pas être capable de gérer une éventuelle implosion de ce géant de l’Afrique Centrale, malade aux plans politique, économique et sécuritaire mais capable de servir de fer de lance du développement de la SADC et d’autres sous-région du continent si le dangereux virage des élections est bien négocié.

Aussi les pairs de Joseph Kabila ont-ils attiré sa particulière attention sur le respect des dispositions constitutionnelles qui règlent le nombre de mandat présidentiel et celle de la CENI sur l’impératif de prendre en compte les préoccupations de toutes les parties prenantes au processus électoral, et singulièrement celles de l’opposition et de la société civile, afin que les prochaines élections puissent se dérouler dans la transparence et un climat apaisé.

Dans la foulée, tous les acteurs politiques, aussi bien ceux de la Majorité présidentielle que de toutes les tendances de l’Opposition, ont été exhortés à faciliter à la CENI, l’exécution du calendrier électoral, afin que le peuple congolais puisse participer à des élections crédibles et apaisées.

De son côté, la SADC a promis d’apporter tout son soutien au processus électoral congolais, afin de permettre à la RDC de retrouver rapidement la stabilité, la paix et la prospérité. Les observateurs ont noté, de la part des participants à la rencontre de Luanda, un souci partagé de voir le grand Congo rompre avec l’instabilité politique, l’insécurité et la pauvreté. Certains d’entre eux, notamment Joao Lourenço d’Angola et Cyrille Ramaphosa, semblent pressés de voir les Congolais aller aux urnes et fermer la page des lendemains incertains, non seulement pour eux-mêmes mais aussi pour d’autres peuples d’Afrique, compte tenu de la position géostratégique de leur pays au cœur du continent.

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