26 coordonnateurs provinciaux de la commission " Justice et paix " de la Conférence Episcopale nationale du Congo (Cenco) ont été informés , hier mardi 17 avril, sur " les enjeux des technologies électorales futures, dont la machine à voter ". Un thème développé par le président de la Ceni, Corneille Nangaa, au cours d’un atélier d’appropriation, organisé autour du thème "année électorale : que devons-nous faire ?".Le Président de la CENI a rappelé de prime abord les principales activités réalisées dans le cadre de l’avancement du processus électoral. Il s’est apesanti sur la publication du calendrier électoral ; sur la promulgation de la Loi électorale par le Chef de l’Etat et sur la clôture des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs.
Corneille Nangaa a, par la suite, évoqué le traitement qualitatif des données des électeurs dans un délai record de 35 jours grâce au logiciel AFIS/ABIS.
La décision de la CENI portant publication des statistiques des électeurs par entités électorales, de même que le lancement de la campagne nationale d’éducation électorale et la sensibilisation des électeurs sont, en outre, quelques avancées présentées par le numéro un de la Centrale électorale.
LES TECHNOLOGIES ELECTORALES
Après un long exposé autour de principales innovations de la Loi électorale, le Président de la CENI a salué les débats démocratiques actuels autour de l’audit du fichier électoral et de la machine à voter, tout en invitant les parties prenantes à éviter l’intoxication et la désinformation préjudiciables à la paix sociale et à la bonne tenue des scrutins du 23 décembre 2018.
Concernant la machine à voter, le Président de la CENI a laissé entendre que son institution est en avance sur l’usage des technologies électorales, sinon l’un des pionniers dans l’utilisation et l’appropriation des technologies électorales biométriques, aussi bien en Afrique que dans le monde.
L’usage des Technologies de l’Information et de la Communication dans le domaine électoral en RD Congo, a pour finalité de solutionner les problèmes de crédibilité du déroulement des votes, de la transmission ainsi que de la proclamation des résultats.
Contrairement aux scrutins de 2006 et 2011 où la méfiance entre acteurs politiques et l’imposition des bailleurs ont été les facteurs déterminants dans le choix des équipements électoraux, la CENI a opté, cette année, pour des matériels qui répondent uniquement au contexte et besoins spécifiques de la RDC. De là vient nombre de critiques et débats politiciens qui cachent mal des intérêts économiques, a-t-il souligné.
CHALLENGES
Le retard dans la transmission et publication des résultats, le bulletin de vote au format irrégulier, le poids et volume de matériels électoraux, de même que le coût important des scrutins de 2006 et 2011 sont quelques facteurs déterminants qui ont fait de la machine à voter une des réponses à la crédibilisation de prochains scrutins.
Un accent particulier a été mis sur les challenges autour de la machine à voter , sur la lutte contre les campagnes d’intoxication politique et sur la levée de la méfiance et peur chez certains acteurs, etc.
Avant de passer à l’étape de l’expérimentation de la machine à voter, Corneille Nangaa a souligné que les TIC sont désormais incontournables et donc irréversibles, au regard de l’émergence d’une génération "Facebook, Twitter, Whatsapp… " au niveau de tous les acteurs (électeurs, candidats, observateurs et autres).
Cela étant, il faut néanmoins un encadrement à travers des lois, la réglementation et la sécurité. « On ne peut pas organiser les élections aujourd’hui comme on l’a fait hier. Nous risquerions de commencer une autre guerre », a-t-il conclu. MOLINA
