Cela n’aura échappé à personne. D’un naturel silencieux, le Raïs multiplie les communications. D’ordinaire peu porté sur les grands-messes, Joseph Kabila en officie de plus en plus. Kingakati, Cité de l’Union africaine…
Du haut de son expérience de -déjà ?- 17 ans d’exercice de pouvoir suprême, le Président distille des messages à dose homéopathique à travers lequel le chef de l’Etat et l’Autorité morale de la Majorité font bon ménage. Il se garde de troquer une casquette contre l’autre. Bien au contraire, il se fait comme un point d’honneur de les garder toutes les deux vissées sur sa tête.
C’est le garant de la Nation, doublé de chef des armées, qui décline la situation sécuritaire du pays devant les députés estampillés « Majorité ». C’est encore le garant constitutionnel du bon fonctionnement des institutions qui fait le point sur le processus électoral. C’est toujours le garant de la Constitution qui se prononce sur la polémique en cours sur la double nationalité. Ici, l’allusion est claire. Mais…subtile.
Justement au travers de toutes ces séquences régaliennes, se dessine une démarche. Celle dictée par la conjoncture politique. Le privilège de la fonction aidant, Joseph Kabila est le premier à ne pas ignorer que le pays est à la veille d’un énième virage. Peut-être même un grand tournant. Il n’est pas celui qui ne sait pas non plus que son équation personnelle est liée à la Loi fondamentale.
N’empêche que, fort de nombreux atouts inhérents à sa position, le Raïs a de quoi conjurer le cas de figure "has been". En plus, la jurisprudence régionale que charrient nombre de pays d’Afrique australe (Namibie, Afrique du sud, Mozambique, Tanzanie, Angola…) montre bien que l’on peut passer la main démocratiquement, tout en gardant la haute main sur la suite. José NAWEJ
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