«La volonté de construire une méga plateforme de l’opposition est là», a indiqué du coup le sénateur MLC, Jacques Djoli. D’ajouter : «c’est dans l’optique de gagner les élections à tous les niveaux à savoir : les législatives provinciales, nationales et la présidentielle».
Pour Djoli, cette option est une forte demande venant du peuple rd-congolais, qui veut l’alternance. De ce fait, dit-il : «il faut l’unité de l’opposition pour gagner et parvenir justement à cette alternance». A cet effet, l’ex vice-président de la CENI, a fait remarquer, que la majorité ne veut donc pas de cette unité. Elle craint l’unité de l’opposition. C’est pourquoi, celle-ci a mis en place trois stratégies pour empêcher l’effectivité de cette unité. D’abord, explique Djoli : «la majorité dans sa première stratégie ne veut pas organiser les élections. Elle crée ainsi des obstacles fallacieux notamment au niveau de la justice pour bloquer le processus électoral». De poursuivre : «dans sa deuxième stratégie, la même majorité recourt à l’argent de la République entre autres pour corrompre les opposants et acheter les consciences des citoyens. Rappelez-vous de ce que Tunda ya Kasende a dit :’nous avons de l’argent, avec ça nous pouvons même changer la constitution, pour garder Joseph Kabila’». Puis Djoli de marteler : «dans sa troisième stratégie, la kabilie compte sur la fameuse machine à voter, pour tricher massivement et se fabriquer une majorité à tous les niveaux». Ainsi, pour bloquer ces trois stratégies, insiste Jacques Djoli, l’opposition a l’obligation de faire bloc, de s’unir et d’opérer par addition ; et non par absorption. C’est-à-dire, renseigne le sénateur : «à l’Ouest, doivent se déployer le MLC et une partie du PALU tenue par l’ancien premier-ministre Adolphe Muzito, Bundu dia Kongo de Ne Mwanda Semi et le Congo na Biso de Freddy Matungulu». Au Centre Djoli affirme que c’est l’UDPS et ses alliés qui devraient tenir l’affaire en main. A l’Est, c’est donc l’UNC de Vital Kamerhe et alliés et au Sud ce sont notamment l’UNAFEC de Gabriel Kyungu et l’UNADEF du feu Charles Mwando Simba. C’est ce que Djoli appelle : «l’articulation sociologique de l’alliance, qui va avoir un programme commun de la renaissance du Congo par les Congolais». La question du candidat commun, Djoli a fait savoir qu’elle impérative. «Ça sera le mieux placé au sein de cette alliance des Congolais pour l’alternance, qui va nous amener à la victoire». Kabila explique Djoli : «ne pourra pas faire face à une telle alliance, même pas son dauphin. Il est entouré par des hypocrites, qui se trouvent à ses côtés que pour lui soutirer de l’argent. Des hypocrites et escrocs. Voyez-vous comment ils ont perdu dans les provinces de Maniema et de Kwango. Leurs candidats gouverneurs ont été battu». Plus que quelques mois pour que l’opposition et ses leaders s’assument pour rassurer la première alternance du pouvoir en RdC. Et Djoli de rapporter : « le peuple ne tolérera pas les égos inutiles. Les ambitions sont légitimes, mais elles doivent être au service de la nation avec l’appui et la concertation des candidats des différentes plateformes composant l’alliance». Djoli note que face à une telle machine, la majorité sera laminée à 70%. Il estime que Kabila ni ses dauphins ne pourraient gagner, tels que l’indiquent d’ailleurs les différents sondages à travers le monde. Aucun candidat de la kabilie n’aura un bilan à défendre, étant donné que les fameux cinq chantiers ont été un échec.
De même que la modernisation. S’il y a bilan dans le camp de Kabila, ce sont les pillages des richesses du pays et l’appauvrissement du peuple. «Même le ministre du Plan, Modeste Bahati Lukwebo n’est pas prêt à adhérer dans le schéma de Kabila et sa majorité», a conclu Djoli.
