Étonnante et troublante. Au-delà peut-être de son caractère énigmatique, c’est le moins que l’on puisse dire de cette conversation téléphonique entre le chercheur autoproclamé en Doit Cyrus Mirindi mais fortement contesté par ses pairs et Me Jean Mbuyu, le tout nouveau Conseiller en matière de sécurité du président Joseph Kabila.

Cet entretien insolite qui fait le tour des réseaux sociaux se passerait au lendemain de la conférence tenue par Mirindi au Centre d’Etude pour l’Action Sociale (CEPAS) de Kinshasa sur un thème aussi polémique que provocateur : « La possible éligibilité du président de la République Joseph Kabila pour un nouveau mandat au regard de la Constitution de 2006 telle que révisée à ce jour ». Et comme il fallait s’y attendre, la défense de cette « possibilité » lui aura attiré l’unanimité contre lui de toute l’assistance du jour, mais aussi plus tard et aujourd’hui de toute la communauté des juristes constitutionnalistes que compte le pays sans oublier la classe politique actuelle qui a hâte de se débarrasser du cas Kabila lors des prochaines élections.





Pour Jean-Cyrus Mirindi Batumike Nkuba dans son interprétation de la Constitution actuelle, Joseph Kabila peut de nouveau briguer un mandat lors de la présidentielle du 23 décembre 2018 prochain : « Le Président de la République a encore le droit de son côté selon le principe de l’immutabilité malgré les pressions tant intérieures qu’extérieures ».

L’explication de son idée tient sur la base du comptage du nombre des mandats a effectué ou déjà effectués en soulignant que le régime juridique ayant prévalu lors de l’élection de 2006 (1er mandat de Kabila NDLR) n’était plus le même que celui lors des élections de 2011 (2ème et dernier mandat supposé de Kabila NDLR). Car pour Mirindi, « l’incident entre les deux élections supprime le principe de comptage débuté en 2006 pour ne prendre en compte que celui de 2011 ; ce qui donne donc à Kabila la possibilité de solliciter un nouveau mandat du peuple lors de la future présidentielle. Et ce nouveau comptage se calant sous l’ère de l’article 1er de la Loi n°11/02 du 20 janvier 2011 ».

Par rapport à ce nouveau comptage, renchérit Mirindi, « Kabila n’a fait qu’un mandat ; et donc il lui reste le deuxième et le dernier mandat a débuté sous l’ère de l’article 1er de la loi n°11/02 du 20 janvier 2011. Pour précision, « l’on ne compte le mandat que lorsqu’il y a réalisation de l’élection présidentielle » ajoute-t-il.

Quel but recherché ?

Les « exploits » de Mirindi seraient restés dans le fond de son marécage de réflexion n’eut-été la sortie de cette « conversation téléphonique entre lui et Me Jean Mbuyu, le Conseiller Spécial de Kabila ; et l’on commence à comprendre qui tire les ficelles » explique un proche de l’opposition. « A quel dessein et pour quel but a-t-on sorti cet entretien privé et par qui ? » enchaine un cadre du PPRD officiel visiblement très en colère.

Pourquoi sieur Mirindi s’explique-t-il au lendemain de sa visite à la Monusco où il a été reçu par des « blancs » selon ses propres dires comme si cela était un autre exploit…toujours cette infériorité psychologique de l’homme noir par rapport à celui blanc.

Cette conversation téléphonique qui se termine par un soupir de désespoir, démontre que c’est surement Mirindi qui en est l’auteur dudit enregistrement qu’il détient comme preuve de rapport donné à son interlocuteur.

Une histoire des sous ayant été évoquée avec le Gouverneur de la province de Lualaba, Richard Muyej qui « serait cité » dans ce dossier pour n’avoir pas honoré l’engagement pris vis-à-vis de Mirindi car connu comme celui chargé de s’occuper de l’aspect financier de la future campagne de Joseph Kabila.

Pourquoi enfin alors a-t-il enregistré le Conseiller du Chef de l’Etat en matière de sécurité ? « Autant des questions qu’il sera un jour le seul à répondre devant le cour de l’Histoire » conclut ironiquement un membre de la Société Civile abasourdi.

Luaba Wa Ba Mabungi
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