*Démocrate éclectique. Vision critique. Voie difficile. Message clair et précis. Germain Kambinga Katomba, Président du Parti Liberté et, en même temps, leader du Centre, une plateforme jeune en termes de primogéniture mais qui, dans l’espace de plus ou moins une année, s’est taillée du chemin dans le roc, dit avoir pris toutes les dispositions pour affronter avec la plus grande détermination et de manière décomplexée, la bataille électorale à tous les niveaux. Dès ce samedi 23 juin 2018, juste après que la CENI ait procédé à l’ouverture des bureaux de traitement et de réception des candidatures, le Centre fera sa toute première démonstration de force. Il n’a, cependant, pas d’annonce de candidature folklorique à la présidentielle 2018 à faire aujourd’hui, tant que les discussions à ce sujet sont encore en cours au niveau du Centre.

Vers un bond…

Plus de 600 candidats à la Députation Provinciale. 400 candidats à la Députation Nationale. Et, le moment venu, le Centre, cette plateforme dont la réputation monte à pas de géant dans le firmament politique congolais, alignera à la présidentielle 2018, soit un candidat issu de ses entrailles, soit un candidat du groupe ou camp politique qui aura un programme proche, si pas semblable, au sien ou, alors, celui qui aura le plus de chance de les remporter pour diriger le pays, après la remise-reprise du 12 janvier 2018, conformément au calendrier, tel que publié depuis le 5 novembre 2017, par la CENI.

Prêt à se jeter dans le marigot, le Centre qui est, désormais, sur la liste de partis et regroupements reconnus en RD. Congo, vise plus haut que le bout du nez. Voilà pourquoi, il tient mordicus à resserrer ses rangs en vue de saisir l’occasion qu’offrent les prochaines élections, dès ce samedi 23 juin, pour se présenter en ordre utile. Sans blaguer, ni chercher encore à perdre du temps à discuter sur la machine à voter, le fichier électoral ou encore sur d’autres questions techniques, le Centre pense que tout en exigeant un consensus politique au travers d’un dialogue permanent, qu’il faut aller aux élections pour en découdre. Il dispose à sa portée, à en croire Germain Kambinga, de la masse critique devant lui permettre de se présenter utilement.

Alliance ?

A ce stade, il n’a aucune alliance politique affichée d’avance avec les autres plateformes politiques parmi celles qui sont de plus en plus en vue dans le pays ou en dehors.

Il note, toutefois, que sans souffrir de la cécité, il sait que Kabila est là, avec sa Majorité et, aujourd’hui, le Front pour un Congo Commun. Moïse Katumbi avec ‘’Ensemble pour le changement’’ est aussi là. L’Opposition traditionnelle, à l’Udps avec Félix Tshisekedi, bénéficiant de l’aura de son Père dont la dépouille mortelle, depuis qu’il est décédé à la clinique Sainte Elisabeth, à Bruxelles, n’a été ni rapatrié, ni inhumé à N’sele comme prévu, est également bien positionnée. Bien plus, la perspective de l’acquittement de Bemba et, surtout, de son retour fracassant à Kinshasa, est un élément supplémentaire à ajouter à la carte de tous les enjeux, s’il faut voir comment la reconfiguration de la scène politique congolaise est vraiment en pleine mutation, à quelques pas de la tenue des élections.

Il n’exclut pas, non plus, toutes les autres forces et personnalités politiques qui voltigent dans les méandres du pouvoir ou de l’Opposition. Peu importe la position ou les moyens, Kambinga estime que ni les émotions, ni le populisme ne sauraient constituer un gage d’une victoire à l’arrachée, lors des prochaines élections. Ce qui compte à ses yeux et loin de toute politique de l’autruche, c’est le niveau d’organisation, le choix et la préparation des hommes, le message et la capacité à tâter le terrain.

Le Centre, comme d’ailleurs les autres plateformes sérieuses, devra, à son tour, s’engager dans le train des élections, sans coup férir.

Table ronde ?



Si, autrefois, il proposait la tenue d’une table politique, rappelle-t-il, c’était pour aplanir les divergences résiduelles, obtenir le consensus politique, renforcer les mesures de décrispation et l’inclusion, crédibiliser le processus électoral et garantir la transparence des opérations. Il pensait qu’au lieu de laisser les extrémistes s’arc-bouter, il fallait, plutôt, créer ou recréer la confiance politique nécessaire à la réussite et à l’organisation d’un processus électoral apaisé. Il fallait, à tout dire, un dégel pour favoriser la paix et éviter les guerres fratricides aux effets toxiques. Et, à son avis, les politiques peuvent en discuter tout en laissant la CENI faire son travail. Car, techniquement, la voie est tellement largement ouverte que tous ceux qui s’en détourneront, auraient tort de chercher le pouvoir par les urnes et de boucher le conduit qui l’y mène.

LPM
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