Durant la guerre du Vietnam, le FNL-Front National de Libération du Sud Viêt Nam- sous la férule d’Hô Chi Minh, l’oncle Hô, n’a eu de cesse de pratiquer la technique du ‘’Fight and Talk‘’ contre les américains. C’est-à-dire qu’ils combattaient et dialoguaient au même moment, tout en gardant en tête leur objectif. Au Congo-Kinshasa, les indicateurs politiques et diplomatiques laisseraient indiquer que le glas a sonné pour l’application à la lettre de cette tactique que le chinois Sun Tzu, auteur de l’art de la Guerre, et le célèbre Machiavel n’auraient pas pu refuser de saluer la pertinence.

Et, à poursuivre la lecture, l’actualité oblige que le top départ pour illustrer cette donne parte avec le ton donné par l’affaire de l’acquittement Bemba à la CPI.

En effet, Il est innocenté après dix ans de geôle et de bataille juridique dans cette affaire des crimes commis en Centrafrique par ses hommes alors qu’il était rebelle au début 21ème siècle.

Pour avoir une lecture correcte, des analystes notent d’entame que ce verdict tombe ‘’in tempore suspecto ‘’ comme disent les latinistes. C’est là, un fait dès lors qu’il faille noter qu’il intervient après le son de cloche controversé du front Paris-Luanda-Kigali et même, de Bruxelles sur la situation du processus électoral et politique en RDC où l’alternance au sommet de l’Etat par des élections attendues depuis 2016 deviendrait incertaine avec cette perspective d’une quête d’un troisième mandat pour le Président Kabila, en totale violation de l’Accord de la Saint Sylvestre.

Sous la menace d’une intervention en RDC, l’acquittement de Bemba vient à l’aube d’une importante réunion à Luanda des Chefs de l’Etat de la région sur les options et l’impasse congolaise et même, le Président Kabila est censé poser sa veste à Luanda pour un face-à-face surtout avec le voisin angolais.

A décrypter les propos de Macron et de Cohen qui, eux, étaient du nombre de ceux qui ont fait partie sans se cacher du lobby ‘’ libérer Bemba car le Congo a besoin de lui ‘’, une bonne lecture du jeu politique laisse entrevoir que le fight and talk est de rigueur, la carotte et le fouet comme disent d’autres.

Puisque ces politiques qui vont se voir avanceraient déjà des pions sur l’échiquier du combat politique alors qu’en diplomatie, le ‘’talk’’ est encore de rigueur.

Si à Kinshasa quelques-uns appellent à la résistance et mettent en garde, le front Paris-Bruxelles-Luanda-Kigali serait notamment, à la manœuvre à la CPI pour brandir la carte Bemba.

Enfin, les positions et les décisions en off de la prochaine rencontre de Luanda sont donc voulues décisives pour la suite des choses sur l’option des élections, conformément à l’Accord de la Saint Sylvestre sans le Président Kabila ou celles-là où il sera candidat et pour lesquelles une intervention est subodorée contre Kinshasa.

A mieux dire, selon les tenants de cette thèse, le oui ou non sur la recherche du troisième mandat pour le Président Kabila serait, peut-être, la ‘’clef du mystère’’ de la libération de Jean-Pierre Bemba, s’il faut le voir comme homme providentiel pour le schéma du pire ou, simplement, du chaos constructeur.

Bemba sera-t-il libéré en 2018 ou pas ? La réponse dépendra, à en croire des sources croisées à La Prospérité, des retombées de Luanda. Puis, de ce qui suivra d’ici le dernier dépôt des candidatures pour la présidentielle 2018.
Danny Ngubaa
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