Le mois de septembre 2018 sera un mois de tous les enjeux sociopolitiques. Pendant que la grande majorité des parents ne savent pas où trouver les fonds nécessaires pour assurer une rentrée scolaire digne à leurs progénitures, voilà que les acteurs politiques se signalent avec leurs revendications sommes toutes légitimes. Au moment où les candidats recalés pour irrecevabilité de leurs dossiers de candidature à la présidentielle et à la députation nationale pour diverses raisons par la Commission électorale nationale indépendante -CENI- viennent d’introduire leurs recours à la Cour constitutionnelle à la date limite de mardi 28 août 2018, certains militants des partis et regroupements politiques projettent de descendre dans la rue pour faire entendre leur ras-le-bol au sujet du processus électoral en RD-Congo.

C’est le cas des jeunes se réclamant proches de Moïse Katumbi Chapwe qui ont adressé une lettre d’information au gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango, sur la marche pacifique qu’ils comptent organiser le 19 septembre 2018. Ces jeunes Katumbistes évoquent, dans leur missive, trois mobiles. D’abord, la réclamation du retour sans condition en RD-Congo de leur leader Moïse Katumbi; puis le soutien de l’inclusivité des élections et; enfin, la commémoration des deux ans des martyrs morts lors de la marche du 19 septembre 2016.

«Ainsi, ladite marche va partir du district de la Tshangu, à partir du Marché de la liberté en passant par l’échangeur de Limete jusqu’à la CENI», précisent-ils en se fondant sur la Constitution en vigueur.

Pour autant que cette démarche soit fondée, mais elle tombe à un moment où la tension s’en va crescendo à l’approche du verdict final. La Cour constitutionnelle est appelée à rendre publique la liste définitive des candidats éligibles à l’élection présidentielle et à la députation nationale à cette même date butoir du 19 septembre 2018. Le gouverneur Kimbuta acceptera-t-il le déploiement de cette marée humaine sur la voie publique quand on sait que d’autres regroupements politiques dont les candidats ont été totalement ajournés se préparent à saisir une telle opportunité pour battre le pavé et faire entendre leurs voix ? La question de l’empêchement de Moïse Katumbi Chapwe de regagner à temps la RD-Congo pour déposer sa candidature déclarée à la présidentielle continue d’alimenter les conversations tant au pays que dans les hautes sphères de décision sur le plan international. Les plateaux des chaînes de télévision et radio ne désemplissent pas. De nombreuses personnalités de notoriété tant nationales qu’étrangères ne cessent d’emboucher la trompette de l’inclusivité pour la bonne tenue des élections dans le calme sur toute l’étendue du pays.

Les partisans de l’ancien gouverneur de l’ex Katanga croient encore à l’alignement de leur leader sur le starting block de la présidentielle. L’opinion se demande par quel mécanisme peuvent-ils obtenir gain de cause avec la clôture du dépôt des candidatures le 08 août 2018? Ce dossier est entouré de beaucoup de non-dits qui poussent à laisser le temps au temps pour plus de visibilité et de lisibilité.
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