* Pour ce faire, les opposants devraient faire le deuil de la séquence "invalidés" et trouver une voie de sortie réaliste par rapport à la polémique sans fin sur la machine à voter ainsi que le fichier électoral, conseillent certains analystes.

L’actu en RD Congo reste encore dominée par la publication, mercredi 19 septembre par la CENI, des listes définitives des candidats à la Présidentielle et aux législatives du 23 décembre prochain. La Cour constitutionnelle ayant statué en dernier ressort sur des requêtes des candidats ou de leurs regroupements politiques respectifs, les listes publiées mercredi dernier, ne donnent aucune possibilité de nouveaux recours. Emprunté du langage des banquiers, on parlerait sans doute d’un compte bloqué.

Même si toutes les élections se valent, les Congolais sont cependant, plus intéressés par le scrutin présidentiel. Non sans raison. D’abord en régime semi présidentiel, le président de la République est la clé de voûte des institutions. Le Président est le seul personnage de l’Etat à être élu au suffrage universel direct sur l’ensemble du territoire national. Et puis symboliquement, chacun voudrait bien connaître le futur Président de la République. Et donc, le successeur de Joseph Kabila, à élire parmi les 21 candidats retenus. D’où, le caractère événementiel de cette élection qui dame les pions aux législatives nationales. Et, par rapport à cela, il n’y a plus de questions à se poser autour des identités des postulants à la Magistrature suprême.
En termes d’appartenance aux partis et regroupements politiques, les données fournies mercredi par la Centrale électorale, renseignent qu’une dizaine de candidats se sont présentés sous le label Indépendant. Parmi lesquels, Emmanuel Ramazani Shadary, dont la candidature est portée par le Front commun pour le Congo (FCC), la méga plateforme électorale initiée par le Président Joseph Kabila. Il est donc, notoirement connu que le Secrétaire permanent du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), principal parti de la coalition au pouvoir, est le seul prétendant au trône, présenté par le FCC.

LES DES ETANT JETES,…

Côté Opposition, l’opinion sait pertinemment bien que ni Jean-Pierre Bemba, ni Adolphe Muzito, ni moins encore Antoine Gizenga et Moïse Katumbi, ne participeront au vote, comme candidats Président de la république. Les arrêts de la Haute Cour rendus le lundi 3 septembre faisant foi. Si les trois premiers ont vu leurs candidatures invalidées d’abord par la Ceni et ensuite, par la Cour constitutionnelle, le chairman du Tout-Puissant Mazembe n’avait même pas eu l’occasion de se faire photographier devant les agents assesseurs de la CENI. Autant dire qu’il ne s’était pas fait enrôler. Quand bien même il pouvait bien le faire le jour même de dépôt de sa candidature. Hélas.
Sur base de ces données, l’Opposition aligne tout de même plus d’un candidat à la magistrature suprême du pays. Entre autres, Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi, Vital Kamerhe, Samy Badibanga, Martin Fayulu, Freddy Matungulu, Gabriel Mokia… ça fait trop, quand on sait que le camp adverse se mobilise autour d’un seul prétendant.
Les candidats à différents niveaux des élections étant désormais connus, d’aucuns estiment que l’opposition doit regarder la réalité en face. A partir du moment où les Arrêts de la Haute Cour sont, par essence inattaquables, aucune possibilité d’un ultime recours ne s’offre donc devant les candidats mécontents ou leurs regroupements politiques respectifs. Et, l’Opposition qui se trouve également dans cette situation, n’a plus le droit de se bercer d’illusions. Elle doit plutôt faire le deuil de ses candidats invalidés, pour se concentrer sur ceux qui sont restés en lice. C’est donc cela, regarder la réalité en face. Car, quelles que soient les incantations, on ne verrait pas trop par quelle formule, Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzito et, plus accessoirement Moïse Katumbi, mis hors-jeu, plusieurs mois avant même le coup d’envoi de la compétition.
Regarder la réalité en face induit une préparation sérieuse de cette élection présidentielle. Cela suppose que dans sa perspective d’une candidature commune ou unique -c’est selon -l’Opposition devrait faire avec les "cinq" postulants cités ci-dessus. Sauf au cas où elle aurait d’autres motivations que celle de participer effectivement à ce scrutin et le gagner. A théoriquement un peu plus de trois mois de la tenue d’élections, il semble que le ciel ne présente pas encore la moindre éclaircie dans le firmament Opposition. Bien au contraire. La "météo" annonce encore des "vents violents " qui invitent le pilote de l’avion "opposition", à beaucoup plus de dextérité. Mais qui ? Le flou persistant encore jusqu’ici, procède-t-il d’une stratégie électorale ? Si oui, alors des observateurs craignent que celle-ci ne puisse s’avérer contre-productive. Les théoriciens de la fameuse "dernière minute", en savent quelque chose.
Grevisse KABREL
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