Plus rien ne va au sein de la société New-Transkin. Les employés de cette entreprise de transport en commun de Kinshasa, sous-tutelle de l’Hôtel de ville, l’ont fait savoir hier lundi 10 septembre lors d’un sit-in organisé devant la concession abritant cette société, à la 1ère Rue Limete/Funa. Résultat d’un mouvement de grève amorcée depuis le dimanche 9 septembre dernier.

Interrogés, les agents de New-Transkin dénoncent le "mauvais traitement" dont ils seraient victimes de la part de la direction de cette entreprise. Selon l’un d’eux, "la direction veut mettre sur le dos des employés le manque à gagner par rapport aux recettes quotidiennes". "Nous sommes en grève depuis le dimanche dernier parce qu’il a été décidé par notre ADG qu’il va commencer à retrancher de l’argent à l’équipage qui n’apportera pas la recette attendue. Il va nous faire signer un document pour qu’à la fin du mois, les manquants de la recette soient retranchés dans les salaires de ces agents. Il arrive même qu’on connaisse des crevaisons de pneu et l’argent dépensé est pris en charge par le chauffeur", a expliqué ce syndicaliste.







Le retranchement de l’argent sur le salaire ne serait pas le seul problème qui ronge "New-Transkin". D’après les grévistes, la société de transport en commun de la capitale connaît un nombre impressionnant de journaliers dont certains y œuvrent depuis plus de cinq ans. Ce qui va à l’encontre de la législation en vigueur en matière du contrat de travail.
"Il y a des gens qui ont déjà fait cinq ans sans être engagés. S’il n’y a pas de solutions, les bus ne sortiront pas. Nous sommes désolés pour la souffrance de la population kinoise qui est pénalisée par notre absence sur le terrain ".
De fait, l’absence des bus de la société "New Transkin" sur les artères de Kinshasa préjudicie les Kinois. Le transport en commun demeure encore un calvaire pour les populations de la capitale, qui ont grandement besoin de ces bus. Ce, dans l’objectif de faciliter le déplacement des usagers.
Le gouverneur de la ville de Kinshasa devrait mettre les bouchées doubles pour stopper ce mouvement de grève et permettre aux agents de revenir à leur bon sentiment. Ce qui serait une réaction normale pour le premier citoyen de la ville qui, on se souviendra, venait de doter "New-Transkin" il y a environ quatre mois, de cinquante nouveaux bus destinés au transport en commun.
Ce lot s’est ajouté aux cent dix autres dont disposait jusque-là cette société. Selon André Kimbuta, il a été convenu que l’entreprise chinoise " Highttrading", qui fabrique ces véhicules, livre cinquante bus tous les six mois à l’exécutif urbain de Kinshasa au profit de New Transkin, jusqu’à atteindre un total de cinq cents bus commandés.
Rachidi MABANDU
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