Le processus électoral en RD Congo avance à pas de géant. D’aucuns diraient même qu’il a atteint sa vitesse de croisière. Non sans raisons. Sur le plan de la quincaillerie électorale, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a presque réuni près de 80% des kits. Elle a déjà à sa disposition, une bonne partie d’urnes et de machines à voter. " Les derniers lots de ces équipements sont attendus dans un proche avenir ", apprend-on de source qualifiée de la Centrale électorale.

Si du côté de la Centrale électorale, on s’active de sorte que les élections se tiennent effectivement à la date prévue, soit le 23 décembre prochain ; il se trouve que l’Opposition maintient encore sa position maintes fois exprimée. Elle s’arc-boute donc sur ce qu’elle a toujours considéré comme préalables à la tenue même desdites élections. A savoir le rejet de la machine à voter et le nettoyage du Fichier électorale. Ce, conformément aux recommandations faites en son temps par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Il s’agit, plus concrètement, des 6.644.132 soit 16,6% d’électeurs enregistrés sans empreintes et qu’il faille élaguer du Fichier électoral.
Pour motiver son rejet de la machine à voter, l’Opposition n’a eu de cesse de dire que l’usage de cet outil informatique n’est pas prévu dans la loi électorale n°06/006 du 9 mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales, telle que modifiée par la loi n° 11/003 du 25 juin 2011du 12 février 2015 et la loi n°17/013 du 25 décembre 2017. Aussi, l’Opposition estime-t-elle que pour un processus électoral apaisé, le recours à cette imprimante devrait faire l’objet d’un consensus national entre la Ceni et les acteurs politiques.
Par ailleurs, l’Opposition s’appuie encore sur le rapport des experts britanniques de " Westminster Foundation for Democraty " (WFD), publié récemment. Cette étude, rappelle-t-on, décrit les fonctionnalités des machines et les principaux dispositifs de sécurité. Pas seulement. Elle identifie en outre, les risques à atténuer et propose des améliorations possibles. Et dire que les auteurs dudit rapport avaient prévenu que leur travail n’avait aucune prétention d’être ni un audit exhaustif des machines à voter ni leur certification.

MALGRE TOUT, LES CHOSES COMMENCENT A BOUGER
Vu des analystes, les deux principaux préalables évoqués ci-dessus par l’Opposition pour conditionner sa participation au scrutin du 23 décembre prochain, ont valeur d’hypothèques sur la tenue effective dudit scrutin. L’opinion se rappelle qu’au cours de leur meeting populaire commun de samedi 29 septembre dernier à l’esplanade situé entre le boulevard Triomphal et l’avenue de l’Enseignement, dans la commune de Kasa-Vubu, les sept principaux leaders de l’Opposition étaient revenus sur leurs conditions. Les mêmes.
De son côté, la Centrale électorale demeure imperturbable. En réponse au rejet de la machine à voter par l’Opposition, la Ceni a plusieurs fois expliqué qu’il ne s’agit pas d’une machine à proprement parler. Il s’agit plutôt d’une imprimante qui offre des avantages certains. Notamment le gain de temps. Pas seulement. Car, la Ceni précise que l’utilisation de cette imprimante éviterait des bulletins de vote au format d’un tabloïd de plusieurs pages.
Cependant, malgré les prises de positions diamétralement opposées de l’Opposition et de la Ceni, il ’avère que les choses commencent à bouger. Une rencontre entre la Ceni et 21 candidats à la Magistrature suprême, est annoncée pour demain jeudi 4 septembre. D’ores et déjà, des observateurs avertis pensent que cette rencontre devra permettre aux deux parties de lever les hypothèques qui risquent de plomber un processus électoral pourtant très avancé.
Certes, à son stade actuel, le processus électoral en RD Congo parait irréversible. Une chose est sans doute d’organiser ce scrutin, gage de la conquête démocratique du pouvoir et de la légitimité. Cependant, le plus important est d’éviter un vote qui serait porteur de germes de conflits après toutes ses opérations. C’est vrai qu’ici comme ailleurs, il n’existe pas de scrutin parfait. Toutefois, il y a lieu de minorer ce qui pourrait paraître comme impair. C’est-à-dire des tares qui conduiraient à un éventuel rejet des résultats. Alors, tant qu’on y est encore, les différents protagonistes devraient se faire des concessions. Grevisse KABREL
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