Une fois de plus, la République Sud Africaine crève les écrans car, lieu de rencontre politique sur la situation en République Démocratique du Congo.



 Si hier c’était Sun City et autres, à présent, au pays de Madiba, c’est une grand’messe de l’Opposition politique qui est censée se tenir pendant trois journées à Johannesburg. Bien que le black-out aura été quasi-total sur l’effectivité de l’ouverture du bal de l’Opposition à Johannesburg hier, il va sans dire que les tractations devraient avoir un coup d’accélérateur dès ce jeudi car ça urge, après-demain soit le vendredi 26 octobre 2018, les opposants sont appelés à parler d’une voix pour éviter que la marche convoquée contre la machine à voter et le fichier électoral connaisse un flop. Mais, parler d’une voix sans discordes est-ce possible ? C’est ici la grande question puisque la rencontre de RSA de l’Opposition se tient (en cette période où le pays s’approche des élections ce 23 décembre sans vaste consensus sur la machine à voter et le fichier électoral) alors que des craquements de glaces s’observent sur la marche des Katumbi, Kamerhe, Bemba, Félix Tshisekedi, et autres en union pour affronter le FCC et son candidat à la présidentielle 2018 Emmanuel Ramazani Shadary. Ce n’est qu’un secret de polichinelle. Les violons sont loin de s’accorder sur bien de sujets dont la position à adopter face à l’usage de la machine à voter, sur la problématique de l’inclusivité des élections à venir, sur le programme et le candidat commun de l’Opposition et Cie. Et, dans ce cadre, le coming-out de l’Udps de Félix Tshisekedi avec la position d’aller, coûte que coûte aux élections du 23 décembre avec ou sans machine à voter n’a été pour certains que la fin du bal des dupes où, malgré les discordes dans les antichambres, face à la presse et surtout le sourire et empoignades amicaux étaient toujours au rendez-vous. Une bémol peut néanmoins être émis quant à la perspective d’une implosion de la dynamique d’unité de l’Opposition née à la suite du tête-à-tête de Bruxelles car, même si Félix Tshisekedi, un des challengers à l’investiture du candidat commun, n’a pas pris le vol pour la RSA, il est représenté. Donc, la fille aînée de l’Opposition dont la position sur la machine à voter est tombée comme un cheveu dans la soupe des opposants pour décoiffer le tandem CENI-Pouvoir n’a pas céder aux sirènes du boycott. Boycott, justement, voilà un autre danger qui planait du côté de l’Opposition par rapport aux élections concoctées par Nangaa, Basengezi et compagnie. Un des rares pointures à être physiquement déjà présent en Afrique du Sud, Kamerhe, lui aussi prétendant au titre de candidat commun de l’Opposition, rassurait en début de semaine que le boycott n’était pas à l’ordre du jour pour les opposants. Soit ! Mais, avec des vues et même des intérêts quasi inconciliables, certains se demandent si l’Opposition réunie, de manière non inclusive selon le candidat Mabaya, n’a-t-elle pas organisé le bal des chauves où, à boire tous les discours, à l’épilogue de ces assises, la nudité politique des uns et des autres sera dévoilée ? Wait and see ! 

Au passage, il faut signaler que les partis et regroupements politiques conviés à ces assises sont l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), le Mouvement de Libération du Congo (MLC), l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), Ensemble pour le Changement, Dynamique pour l’Unité d’Action de l’Opposition, Nouvel Elan, Synergie électorale Notre Congo (SYENCO).
Danny Ngubaa
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