Ce 26 décembre 2018, la communauté (Yira)Nande de Butembo et Beni apprend par un communiqué de la CENI qu’elle ne peut participer aux élections présidentielles, législatives et provinciales reportées au 30 décembre 2018 sous prétexte de la menace sécuritaire de l’épidémie à virus d’Ebola et des « présumés rebelles ougandais ADF », qui ne massacrent que la population Nande depuis 2014 à Beni. Cette exclusion représente plus d’un million d’électeurs et privés de leur droit de participer notamment à l’élection de leur Chef de l’Etat.
Signes de contradiction :
– Alors que la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) a lancé la campagne électorale à Beni et Butembo pendant 30 jours, sans se soucier des menaces des fameux ADF sans visage, une campagne qui a rassemblée des milliers des gens venant de partout pour écouter les différents candidats, elle prétexte que les rassemblements d’un seul jour de plus ou moins 600 électeurs par bureau pendant 8 heures le 30 décembre 2018 constituent désormais un danger pour la population.

– Alors que le Ministre de la santé venait de déclarer 24heures avant que l’épidémie à virus Ebola ne constitue pas un obstacle à l’organisation des élections dans les territoires de Beni et Butembo.
– Alors que le peuple Nande assiste ces dernières semaines préélectorales à un déploiement massif des militaires lourdement armés sur les territoires de Butembo-Beni, il est absurde d’apprendre que ces éléments sont incapables de sécuriser le processus électoral pendant 24heurs. Quelle serait alors leur mission ?
Pour quiconque connaît le projet du pouvoir de Kinshasa sur le peuple Nande ne peut croire à ces arguments infondés et rejetés par le peuple Nande à travers différentes déclarations de la Société Civile. Cette mesure de la CENI inféodé au pouvoir va dans la droite ligne de réaliser le plan commencé par la lise en insécurité de la région de Butembo Beni par une milice bidon dénommée ADF. Cette nouvelle mesure de la CENI a comme objectifs pour le pouvoir :
1. Isoler davantage le peuple Nande sur le plan politique, après le plan économique. Avec cette exclusion, le peuple Nande n’apparaîtra plus dans la vie politique congolaise. Il n’a plus le droit de participer à la vie des institutions politiques congolaises. Il va devenir esclave.

2. Augmenter le traumatisme du peuple Nande déjà victimisé depuis les massacres et les enlèvements massifs remontant à octobre 2014.

3. Le déploiement massif des soldats à Beni et Butembo rentre dans le plan d’anéantir le peuple Nande. Ces soldats ont pour mission de mater tout soulèvement de la population contre des mesures de rétorsion.

4. Sous la pression de ce contingent, continuera silencieusement le génocide du peuple Nande, et son remplacement par un autre venant du Rwanda.

On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours ».

(Père Vincent Machozi)

Rédaction BLO
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