C’est hier, tard dans la nuit que le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu dans le Palais de Verre de New York une réunion spéciale à huis clos sur la RDC. Selon des sources onusiennes sur place, l’objet de la réunion spéciale sur la RDC se rapporte au processus électoral en cours avec des élections prévues pour ce dimanche 23 décembre 2018.

C’est le lieu aussi pour le Conseil de faire une évaluation de l’Accord de la Saint-Sylvestre. Ce compromis avait été négocié par les Pères-Evêques de la CENCO et signé par les parties prenantes le 31 décembre 2016 au Centre-Interdiocésain de Kinshasa pour baliser la voie à la tenue des élections transparentes, démocratiques et crédibles dan un processus électoral inclusif.
On sait que dans toutes les Résolutions prises par le Conseil après la signature de l’Accord de la Saint-Sylvestre, celui-ci n’avait de cesse de montrer que ce deal était la seule à planche de salut pour la sortie de la RDC de la crise politique qui l’assaille. Le Conseil avait par ailleurs chargé la MONUSCO du suivi de l’exécution de ce compromis politique pour sa bonne fin.
Plusieurs fois aussi le Conseil de sécurité avait publié des déclarations exigeant la mise en œuvre des mesures de décrispation politique prévues dans cet Accord de la Saint-Sylvestre et qui évoquait des cas dits « emblématiques » dont Moïse Katumbi Chapwe, alors pressenti candidat Président de la République. Le Conseil de sécurité va se rendre compote de l’état exact de l’Accord du Centre-interdiocésain et en tirer les conséquences à 5 jours des scrutins.
Pourquoi seulement aujourd’hui à 5 jours des élections que le Conseil improvise sa réunion spéciale et à huis clos sur la RDC ? Il n’est pas exclu que ceci soit motivé par la crainte qu’on perçoit dans la Communauté internationale d’un risque élevé des violences généralisées dans tout le pays, donc le chaos après les scrutins, comme en 2006 et dans une moindre mesure en 2011.
A chaque fois, c’est la Communauté internationale qui était appelée à la rescousse pour éteindre le feu. Nombre de capitales occidentales craignent la réédition d’une pareille déstabilisation de la RDC qui impactera tous ses neuf voisins. Cette crainte sur un probable chaos électoral en RDC est à lire dans le communiqué officiel rendu public hier par le ministère des Affaires étrangères de la Grande-Bretagne.
Celle-ci enjoint à tous ses ressortissants présents en RDC de tout faire pour quitter ce pays par tout vol commercial avant la fin de la campagne électorale. Londres précise qu’en cas de troubles en RDC, elle ne sera pas en mesure d’organiser une intervention militaire pour leur évacuation.
Auparavant, c’était les USA qui a avaient demandé à leur personnel non essentiel de quitter la RDC et aux Américains en général de ne pas se rendre en RDC pendant cette période. KANDOLO M.
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