L'avènement d'un nouvel Exécutif en RD Congo est irréversible. Mais pas vraisemblement avant fin avril. Cela pour plusieurs raisons. Premièrement, il faudrait attendre la publication, par la Cour constitutionnelle, des résultats définitifs des législatives nationales du 30 décembre 2018. La deuxième raison, c'est qu'on ne peut pas prétendre avoir un nouveau Gouvernement suffisamment représentatif dans un bref délai, alors que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) annonce la tenue, le 31 mars prochain,des élections législatives nationales et provinciales dans les circonscriptions de Béni ville, Beni territoire et Yumbi. Il faut donc rappeler qu'après publication des résultats provisoires des législatives nationales le 12 janvier dernier, les Congolais attendent impatiemment le verdict de la Haute Cour. A ce jour, on ignore tout sur le nombre de recours déposés sur la table de Hauts Magistrats. Toutefois, au regard du très grand nombre de candidatures validées pour les deux élections combinées (Plus de 15.000 postulants aux nationales , on imagine bien le volume du travail à la Haute Cour. Par ailleurs, au regard des textes, la Cour constitutionnelle dispose de soixante jours calendrier pour traiter les différents cas de recours, avant de rendre son arrêt. Selon la Loi électorale, le délai accordé à la Haute Cour prend effet à la date de la publication des résultats provisoires par la CENI. De ce point de vue, cette instance judiciaire est dans le timing. A la lumière des résultats provisoires publiés par la CENI, 485 députés nationaux dont 50 femmes, ont été déclarés élus, sur l'ensemble des 500 sièges à pourvoir. Il ne reste donc plus que 15 sièges pour faire carton plein. Sur base de ces chiffres, la nouvelle Assemblée nationale de la troisième législature de la 3ème République en RD Congo, compte à ce jour, plus de la moitié de ses membres. Partant, d'aucuns pensent qu'au nom du jeu démocratique qui tient compte de la majorité, on pourrait former le nouveau gouvernement avec le plus grand nombre présent à l'hémicycle. Cependant, des observateurs estiment en même temps, qu'agir de cette façon-là, constitue une entorse à cette même démocratie qui protège les droits de la minorité. Car, rien ne renseigne formellement que parmi les ministres et vice-ministres du futur Gouvernement, il n'y aura aucun élu de Béni ville, Béni territoire ou de Yumbi. LE BUREAU DEFINITIF DE LA CHAMBRE BASSE CONCERNE Les attentes que suscite la mise en place du nouveau Gouvernement, concerne également celle du Bureau définitif de la Chambre basse du Parlement. Un peu comme la formation de l'Exécutif, le choix et l'installation des membres du Bureau définitif de l'Assemblé nationale sont subséquentes à la publication des résultats définitifs des législatives. Et aussi, on ne peut pas non plus prétendre élire des membres du Bureau, sans
logiquement attendre les résultats des législatives nationales prévues le 31 mars prochain dans les trois circonscriptions citées ci-dessus. Si le scrutin est organisé fin mars, il faudrait accorder à la CENI un minimum d'une semaine, avant la publication des résultats provisoires. Ici aussi, on ne devrait pas, d'emblée, exclure des cas de recours. C'est qu'il y aura des candidats qui attaqueront les résultats de la Centrale électorale au niveau de la Cour Constitutionnelle. Celle-ci devra, à son tour, se donner le temps réglementaire nécessaire de traitement des requêtes. Dans ces conditions, il ne serait pas impossible que la mise en place du nouveau Gouvernement ainsi que celle du Bureau définitif de l'Assemblée nationale, intervienne probablement dans la seconde moitié du mois d'avril. BIENTOT, LES 100 PREMIERS JOURS DE FATSHI Les préalables évoqués ci-dessus pour la formation du nouveau Gouvernement, sont très peu connus de plus de la moitié des Congolais. Nombreux sont parmi eux qui, par ignorance, ont cru qu'après le 24 janvier dernier, jour de prestation de serment par le successeur de Joseph Kabila, les choses iraient vite. En d'autres termes, Félix Tshisekedi mettrait en place le tout premier Exécutif de son quinquennat. Malheureusement. Il se trouve que c'est cette même majorité silencieuse qui a commencé le compte à rebours. Elle qui a mis le chrono en marche depuis le 24 janvier dernier, attend juger le nouveau Président, à l'aune des actions concrètes, au terme des 100 premiers jours de son mandat.S'il faut considérer la date du 24 janvier comme celle du début du mandat de Félix Tshisekedi, les 100 premiers jours courent jusqu'au 5 mai prochain. Pendant ce premier trimestre du pouvoir de Fatshi, les Congolais attendent impatiemment des signaux forts, dans le sens de la matérialisation des promesses électorales. Principalement celles liées à l'amélioration des conditions de vie de la population. Le social. Le temps passe vite. Les jours se succèdent. En septembre prochain, ce sera déjà la rentrée de classes pour la nouvelle année scolaire 2019-2020. Sur ce front social, les parents attendent la gratuité de l'Enseignement de base, promise par le nouveau Chef de l'Etat lors de sa campagne électorale. Du point de vue de la Justice, nombreux sont des Congolais qui attendent la fermeture de toutes les cellules carcérales. Sauf celles dépendant des Parquets. Dans un pays comme la RD Congo où tout est priorité, les nouveaux dirigeants du pays seront obligés d'établir une sorte d'échelle d'urgences. Grevisse KABREL
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