La tenue des élections à Yumbi (Mai-Ndombe) pose problème, celui de faciliter le retour des déplacés de cette région. Et, cela doit être accompagné d’un effort sur la réconciliation communautaire afin d’éviter de nouveaux affrontements. Au cas contraire, un nouveau report est possible.

L’objectif principal de la mission est de voir dans quelle mesure les élections législatives nationales et provinciales pourraient se tenir en respectant la date annoncée du 31 mars. Toutefois, le bâtiment de la Céni se trouvant à Yumbi avait été incendié et tous les matériels brûlés. Au moins 800 personnes ont été tuées dans les violences à caractère communautaire.

L’autre grand défi est le retour de la population dans cette zone sinistrée où au total, 1539 maisons ont été brûlées, 21 673 ménages affectés et des milliers de personnes déplacées : 19.000 dont 16.000 à Makotimpoko, en République du Congo, 3.000 à Lukolela, Bolobo et d’autres dans des campements environnants, selon le bilan de Caritas-Développement de l’archidiocèse de Mbandaka-Bikoro.

Il sied de noter que Mathias Gillmann, porte-parole par intérim de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (Monusco), avait rapporté que la situation de déplacement risque de durer en raison de l’ampleur de la destruction, la perte des biens et moyens de subsistance des populations, et l’absence des services de l’État.



Conduite par le directeur des opérations au Secrétariat exécutif national de la Céni, cette mission va procéder à l’identification et à la confirmation des disponibilités des agents électoraux temporaires retenus avant le report des scrutins du 30 décembre 2018.

La Monusco prête à apporter son appui

La Monusco a annoncé sa disponibilité à soutenir la Céni dans l’organisation des élections législatives nationales et provinciales à Yumbi le 31 mars après les violences de décembre 2018. « Nous, de notre côté, nous sommes prêts à soutenir les autorités congolaises pour arriver à ces résultats. Nous voulons faciliter aussi vite que possible le retour des déplacés. Et il nous semble que ce processus de retour doit être accompagné d’un effort particulier sur la réconciliation communautaire pour éviter, évidemment, que de tels affrontements ne se reproduisent », avait affirmé mercredi, Mathias Gillmann, porte-parole par intérim de la Monusco.

Pour rappel, le gouvernement de la RDC et la Céni ont toujours clamé leur volonté d’organiser ce cycle électoral sans l’appui de la Communauté internationale. Mais, les enjeux sont tels que ces élections ont une portée plus que politique dans un territoire sinistré et déchiré par un conflit qui risque de s’enraciner.

Par ailleurs, le porte-parole par intérim de la Monusco a insisté sur l’inclusivité, la transparence et la crédibilité des élections. Au total, 67 033 électeurs ont été enrôlés dans cette circonscription, précise-t-on.

Hervé Ntumba
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