Coalition plutôt que cohabitation. C'est ce qui semble transparaître des négociations menées en ce moment quelque part en Afrique australe en vue de la formation du premier gouvernement de la
3ème législature. Ces pourparlers entre le vainqueur de la présidentielle et ceux des législatives nationales paraissent si avancés qu'un plan de répartition des portefeuilles ministériels est déjà sur la table. Celui-ci tablerait sur une équipe gouvernementale de 36 ministres et 9 vice-ministres. Le PPRD, premier parti en termes de sièges à l'Assemblée nationale,donnerait le Premier Ministre, tandis que les plateformes CACH,AFDC-A et AAB auraient, chacune un Vice-Premier ministre. Selon toujours cette mouture de répartition dont une copie a atterri à Forum des As, le PPRD et CACH auront chacun 4 ministres et 2 vice-ministres. Le regroupement cher à Modeste Bahati Lukwebo, AFDC-A, alignera 3 ministres et 1 vice-ministre. Quelques plateformes proches de Moïse Katumbi, participeraient au gouvernement. Il s'agit, entre autres, de AMK (2 ministres), G7(1 ministre) et AR (1 ministre). Ce partage suggère par lui-même une coalition gouvernementale FCC-CACH, alors qu'au regard des résultats des présidentielle et législatives nationales, le pays devait techniquement s'engager dans une cohabitation. A savoir que le président Félix Tshisekedi devait composer avec un gouvernement d'un autre bord politique en l'occurrence le FCC. La cohabitation comme les Français la vivent chaque fois que la majorité présidentielle diffère de la majorité parlementaire. Dès lors, on comprend mieux l'appel à la coalition de l'ancien président Kabila,dans son ultime adresse à la nation, à la juste veille de la prestation de serment de son successeur. L'on comprend aussi la démarche conciliante du nouveau chef de l'Etat qui n'a de cesse d'appeler au rassemblement des Congolais et de rassurer qu'il n'y aura pas de chasse aux sorcières. Au demeurant, au regard des défis himalayens que le pays a à relever et aux menaces sur sa cohésion, la formule coalition paraît être la réponse idoine par rapport aux deux contraintes sus-évoquées. Car, compte tenu des réalités africaines, plus spécifiquement congolaises, un régime de cohabitation présente le risque d'instabilité et de division. Dans sa situation actuelle, la RDC n'a vraiment pas besoin de se payer le luxe d'une énième crise politique. Elle a plutôt besoin de rassembler toutes les forces politiques en vue de relever le défi du développement. La success story qui a commencé avec une passation civilisée de pouvoir ne devrait pas s'arrêter en si bon chemin. Le gouvernement de coalition devrait consolider davantage cet élan républicain qui a vu le jour le 24 janvier. Pourvu que les animateurs des deux méga plateformes politiques privilégient l'intérêt supérieur du pays. FDA
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