VERSION TEXTE :
 Paris, le 10 février 2019
Mes chers compatriotes,     
                                                  
J’ai choisi à partir d’aujourd’hui de m’adresser à chacun de vous, personnellement, avec humilité et fraternité, pour continuer à vous dire, à partir de ma petite expérience, ma perception des réalités politiques, militaires et sécuritaires de notre pays, ce beau et grand pays qui poursuit encore et toujours sa descente aux enfers.






Depuis le scandale qui a éclaté à l’issu du simulacre des élections qualifiées ironiquement de «démocratiques et transparentes» en République Démocratique du Congo, j’entends et je lis chaque jour, des nombreuses réactions de mes compatriotes qui se «disputent» à longueur de journée autour de «l’élection-nomination» de Félix Tshisekedi au poste de Président  de la République (dite) Démocratique du Congo. 
Un africain a même ironisé dans les réseaux sociaux en disant, à tort ou à raison: «les congolais sont incapables dediscuterentre eux avec des arguments ; ils passent tout leur temps à se disputer et à se lancer des injures et des insultes.» Je voudrais, avec vous, lui démontrer le contraire! 
Quant à moi, j’ai suivi la joute oratoire qui oppose les partisans et les défenseurs acharnés (j’allais dire aveugles) de Félix Tshisekedi à ceux qui dénoncent les méthodes par lesquelles il a été propulsé au sommet de l’Etat. Et dans ce pugilat, c’est la redondance d’un argument trop lapidaire, mais abondamment usité par les fans de «Fatshi», qui a retenu mon attention : «Tolobaki binso banso « Kabila dégage » mpo aza mopaya rwandais. Kasi sikoyo Kabila adégagé mpe mwana mboka Félix azwi ebonga na yee, bolingi lisusu nini ? Mpo na nini biso banso tokosunga yee te ? » Traduction : Nous avions tous crié « Kabila dégage » parce qu’il est étranger rwandais. Mais maintenant que Kabila a dégagé et qu’un fils du pays, Félix, a pris sa place, qu’est-ce que vous voulez encore ? Pourquoi ne le soutiendrions-nous pas tous ensemble ? 
Ce raisonnement est un pur sophisme! Et n’étant pas adepte de Protagoras, je préfère plutôt ramener le débat au cœur de la véritable problématique. Voici donc ma question : croyez-vous  que la seule présence de Félix Tshisekedi au sommet de l’Etat apportera la solution pour sortir notre pays de la crise d’occupation, peu importe la manière et les conditions grâce auxquelles il est parvenu à cette position?
J’aime souvent réfléchir en me servant d’images pour une meilleure illustration: la valeur ou la solidité d’un immeuble ne dépend pas de la qualité de sa toiture, mais plutôt des matériaux de sa fondation ! A mon humble avis, la simple présence d’un congolais au sommet de l’Etat n’offre en soi aucune garantie au peuple congolais quant à l’aptitude de ce congolais à défendre les intérêts fondamentaux de la nation. Car, la force d’un pouvoir démocratique ne provient pas de l’homme qui l’exerce, mais plutôt de la source qui lui confère ce pouvoir !
Et j’ai entendu encore certains congolais dire : « l’essentiel est d’y arriver, car  tous les chemins mènent à Rome » ! Voilà encore un autre sophisme populaire ! Dites-moi, un congolais qui est entré frauduleusement à Rome sans papier bénéficiera-t-il du même statut et de la même liberté de circulation et d’action que son compatriote qui y est entré légalement avec son passeport muni de visa ? 
Certainement pas ! Et pourquoi ? Parce qu’il est évident que le premier rasera les murs en fuyant les policiers, tandis que  le second y circulera librement. Car la voie par laquelle vous entrez à Rome déterminera aussi votre statut et partant, votre liberté de mouvement dans cette ville! C’est donc là que se situe le fond du problème actuellement chez nous. Il est vrai que tous les chemins mènent à Rome, mais il est aussi vrai que tous les chemins ne confèrent pas le même statut ni les mêmes privilèges à Rome. Sachez que mêmes les esclaves avaient eux aussi été amenés à Rome, mais enchainés ! 
La vérité est que le cœur du débat autour du statut de Félix Tshisekedi en tant que président de la République repose sur un seul principe juridico-moral : «Fraus omnia corrumpit» ! Traduction «La fraude corrompt tout» ! Personne de sérieux ne reproche à Félix Tshisekedi ses études, ni sa tribu, ni ses expériences, ni sa santé, ni ses amitiés, ni même son train de vie. Personne ne lui dénie le droit de devenir président de la RDC. Mais le seul problème réside dans le «comment»!
Parce que c’est la manière avec laquelle on accède au pouvoir qui fait qu’un pouvoir soit, de par son origine, qualifié de «démocratique», «dictatorial», «monarchique»… ou autre. Or, si nous partons du principe que la fraude corrompt tout, et si nous considérons qu’objectivement, il y a eu plusieurs cas de fraude avéré dans le processus électoral qui a amené Félix au sommet du pouvoir en RDC, nous comprendrons aisément que Félix soit la source du problème et non la solution.    
En effet,Félix Tshisekedi est devenu Président de la République, non par la volonté du peuple souverain du Congo, mais plutôt contre sa volonté clairement exprimée à travers le vote populaire. Et bien plus, ce hold-up électoral fut le fruit de sa corruption avérée par le pouvoir d’occupation afin qu’il lui serve, en échange, de «masque de pouvoir» pour camoufler sa présence et faciliter sa maintenance en RDC. Dès lors, tout citoyen congolais a droit de se demander quelle force morale ou politique aura le «Président» Félix Tshilombo Tshisekedi pour combattre les ennemis du peuples congolais qui sont devenus ses alliés et ses mentors. 
Et quel crédit de confiance voulez-vous que ce peuple qu’il a volé et trahi puisse lui accorder encore?
Et enfin, quel modèle social voulez-vous qu’un tel «président» soit pour nos enfants sur leurs bancs d’école, lorsque ceux-ci savent que leur «président» a volé et triché aux élections, et qu’il a même trahi la nation pour devenir leur président ?

Mes chers compatriotes,
Croyez-moi, cela fait près d’un siècle que les lobbies tutsi-rwandais et leurs complices dans le monde travaillent dans l’ombre pour annexer la partie Est de  notre pays  au Rwanda afin de pallier à l’exigüité de son territoire national ainsi qu’au déficit des ressources naturelles dont ce petit pays est cruellement dépourvu !
Ce n’est donc pas aujourd’hui, après avoir réussi à infiltrer toutes nos institutions et à contrôler nos ressources naturelles, notre Armée, notre Police et nos Services spéciaux que ces lobbies tutsi-rwandais vont faire un cadeau à Félix Tshisekedi en lui cédant gentiment tout ce qu’ils ont déjà conquis ! D’autant plus qu’ils ont  «acheté» Félix Tshisekedi justement pour qu’il leur serve de complice et de couverture, dans le but de masquer leur présence contestée sur le territoire congolais! Et supposons même que par miracle, notre frère Félix, pris de remords, se repentisse et se décide de les surprendre à partir de sa position au sommet de l’Etat, je vous promets qu’il n’aura ni les moyens, ni le temps de bouger son petit doigtCar ces gens-là ne sont pas des enfants de cœur. C’est eux qui l’ont placé là où il est. C’est encore eux qui tiennent les manettes du pouvoir en RDC, pas Félix. Et c’est donc eux qui fixent l’espace de liberté et d’action dont il jouit actuellement. Notre compatriote Félix ressemble plutôt à un drone qui survole au-dessus de nos têtes, mais qui ne peut aller et atterrir que sur ordre des rwandais qui tiennent les  manettes de sa manipulation.  
Ne nous faisons donc pas d’illusion, rappelons-nous plutôt de Laurent-Désiré Kabila. Comme Félix, il avait signé en 1996 un pacte secret avec les agresseurs rwandais qui l’avaient installé, en mai 1997, au sommet de l’Etat congolais en qualité de …Président de la République. Mais lorsqu’il s’est rendu compte de la vacuité de son statut de Chef de l’État, et qu’il a voulu prendre réellement les commandes des institutions du pays, ceux qui l’avaient placé au pouvoir et qui le contrôlaient ne lui ont pas laissé le temps. Ils l’ont sauvagement assassiné dans son bureau officiel du Palais des marbres, au milieu des chars, des blindés et de ses gardes du corps ! 
Par ce geste, les rwandais avaient voulu envoyer un message fort aux congolais pour leur  dire : « ce n’est pas parce que nous vous avons mis un congolais au sommet des institutions que vous devez croire que nous vous avons restitué le Congo! » Aujourd’hui, nous nous retrouvons exactement devant le même cas de figure !
Faut-il combattre Félix Tshilombo Tshisekedi ou le sauver de lui-même et de la prison dorée de «Kabila»?
Mes chers compatriotes,
Le temps est grave ! Sortons donc de nos rêves utopiques, arrêtons de faire du sentimentalisme, redescendons avec nos deux pieds sur terre et regardons la vérité en face: la présence de Félix Tshisekedi au sommet des institutions de la RDC, au regard de la manière dont il y est parvenu, ne lui offre aucune possibilité de manœuvre pour se débarrasser des forces rwandaises d’occupation.
J’en appelle donc à ceux qui aiment le Congo et qui entourent Félix Thilombo Tshisekedi, car je crois qu’ils peuvent encore faire quelque chose pour sauver l’homme et le pays à la fois. 
Je leur demande avec amour patriotique d’exhorter instamment le «Président» pendant qu’il est encore temps, pour l’amener à demander pardon au peuple congolais pour le « vol » et la « trahison », et ensuite pour l’amener à faire une déclaration solennelle au monde, dans laquelle il dénoncerait son incapacité à gouverner la RDC, à cause des pièges et des obstacles placés devant lui par les occupants tutsi-rwandais et leurs proxys congolais du régime d’occupation, qui ne lui laissent aucune marge de manœuvre en tant que Chef d’Etat pour stopper de la spirale infernale de l’occupation, du pillage et de la balkanisation de la RDC. 
Et il pourra, dans la foulée, lancer un appel solennel et patriotique à tout le peuple congolais, l’invitant à se lever et à se rassembler derrière lui, pour qu’ensemble nous mettions fin au processus infernal d’occupation, de prédation et de balkanisation.  Ce n’est pas encore trop tard !
Et je suis persuadé qu’en le faisant, Félix aura non seulement inscrit son nom en lettres d’or dans l’histoire du Congo, mais il sera en outre érigé en modèle de courage politique et  patriotique pour des générations futures. Ceci n’est pas une fiction, c’est une possibilité réelle !    
Je reviendrai très prochainement à vous.   
Que Dieu vous bénisse et bénisse le Congo! 
Ingeta !
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