Au-delà de diverses actions aussi salvatrices que posent Félix Tshisekedi depuis son accession au pouvoir, le 24 janvier 2019, la question de la gestion de la magistrature suprême demeure. Là où le peuple, principalement la "base" de l’UDPS, veut de nouvelles têtes dans les différents ministères et entreprises publiques, le Front commun pour le Congo (FCC) qui constituerait la majorité parlementaire n’a à offrir que ses caciques d’antan.

Pourtant, de l’autre côté, la communauté internationale, spécialement les Etats-Unis et la France, voudrait que l’actuel chef de l’Etat se sépare de son prédécesseur, en se ralliant d’une manière officielle à Lamuka. C’est-à-dire, retendre sa main à Katumbi, Fayulu, Bemba… par la voie d’un dialogue en vue d’une nouvelle coalition gagnant-gagnant ainsi qu’une cohabitation avec le FCC. D’ores et déjà, comme Jésus-Christ à la croix, entre deux voleurs, Tshisekedi Tshilombo devra se décider entre le FCC et Lamuka.

Longtemps rassuré de détenir la manette du gouvernement avec un Premier ministre sorti de ses entrailles, le Front commun pour le Congo compte simplement sur le respect de la parole donnée. D’autant qu’un deal non pas pour cohabiter mais pour coaliser a été signé entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. C’est d’ailleurs le communiqué conjoint FCC-Cach paraphé le 6 mars dernier concernant la nomination directe du formateur du gouvernement, au lieu d’un informateur, qui a confirmé et sacralisé ce pacte. Alors, pour ne point subir les remontrances d’un chef de l’Etat n’ayant pas de majorité parlementaire, Tshisekedi Tshilombo aurait tout intérêt à demeurer dans le sens de cette coalition. Sinon, les risques peuvent être énormes.



Rapprochement ?

Dans l’entretemps, ce mariage FCC-Cach, même si poussé par la force des réalités politiques ayant fait du camp Kabila le premier regroupement au Parlement, frustre non seulement la base UDPS offusquée par la gestion de l’ancien régime, mais également la communauté internationale. Cette dernière est revenue, d’ailleurs, à la manœuvre, en conviant Tshisekedi à s’évertuer dans l’harmonisation des vues avec ses anciens partenaires de l’Opposition. Les visites de Fatshi dans différents pays de la région et même celle prévue aux Etats-Unis à partir de ce 3 avril, sont un peu à comparer à "un arbre qui cache toute une forêt". De quoi échange-t-il avec ces dirigeants ?

Cependant, au-delà de ses discussions en externe, il semble aussi plausible que le rapprochement Cach-Lamuka retrouverait l’acceptation de la grande partie de la population. Surtout que Fayulu et Tshisekedi étaient les deux premiers dans le classement publié à la suite des scrutins, tant par la Ceni que par les autres observateurs notamment, la Cenco. Ce rapprochement est-il possible ? Dieu seul sait. Toutefois, coïncidences ou tactiques, il se fait que Tshisekedi Tshilombo est arrivé depuis hier au pays de l’oncle Sam pendant que Martin Fayulu et une délégation de Lamuka s’y trouvent dans le cadre de leur sensibilisation pro-vérité des urnes. Aussi, quelques évêques de la Cenco, par la volonté de leur agenda, y séjournent-ils également. Est-ce de nouvelles tractations ? Encore une fois, seul Dieu, au-delà de son omniscience, sait.

Foncer ?

Mais, à l’intérieur du pays, la véritable scène de la politique congolaise où les actions et les réactions s’entremêlent, le FCC et le Cach, loin de discuter sur le sexe des anges, discutent concernant la formation du gouvernement. Et quand bien même qu’ils n’aient point jusque-là trouvé le juste milieu quant à ce, aucun couac, à en croire certaines indiscrétions, ne risquerait de brimer cette alliance mère d’une alternance pacifique au sommet de l’Etat.

Option ou full option…

Par ailleurs, l’évidence est que Félix Tshisekedi qui, pour l’heure, semble bien rouler avec le FCC, pourra toujours répondre aux sentiments d’un camp, tout en déplaisant à l’autre, à moins pour lui de jouer les bons offices entre Lamuka et la caste Kabila. C’est-à-dire, en les convainquant de travailler ensemble pour l’intérêt de toute la population. Cela pourrait être la seule solution. Président de la République, l’homme sur qui toute la population tourne le regard, à l’instar du Dieu Tout-puissant, bien-sûr, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est devant ses responsabilités.


La Prospérité
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