Avec un peu de recul, je dois reconnaître, honnêteté intellectuelle oblige, que j’ai parfois été injuste à son égard. Le qualifier de « traître » comme j’ai eu à l’écrire parfois n’était pas juste. Oui, certaines de ses décisions et gestes s’apparentaient à de la trahison (le cas de son rapprochement avec le Rwanda et le RCD-Goma), mais à y regarder de près et avec un peu de distance critique, j’aurais dû plutôt parler d’erreur de jugement de sa part.

Il est facile de juger, de distribuer les bons et les mauvais points en dehors du ring ou du « terrain des opérations ». Mais parfois il faut être à la place des autres pour comprendre le pourquoi de leurs actes. Étienne Tshisekedi aimait son pays et son peuple, mais il s’y prenait mal. Très mal même. Doit-on lui reprocher ses manquements et décisions politiques irréfléchies ? Certainement.

Si l’on peut critiquer son bilan politique avec véhémence, l’on se doit aussi, honnêteté intellectuelle oblige, de se souvenir du lourd tribut qu’il a payé pour avoir dit NON à son ami Mobutu à un moment de notre histoire. Brimades, violences physiques, emprisonnements... il les a connus et sa famille en a souffert. Pour cela, je respecte l’homme.






Qu’on l’apprécie ou pas, ce monsieur à la moue boudeuse avait des convictions. Quand bien même je ne les partageais pas et même si je n’ai jamais apprécié ses façons de faire, je me réjouis de savoir qu’il est de retour sur la terre de ses ancêtres. Tout ce que je peux lui dire, c’est Repose en paix Étienne Tshisekedi wa Mulumba. Mes condoléances les plus attristées à la famille.

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