Mauvaise odeur. Spectacle désolant. Violences, casses et autres actes de vandalisme. Discours acérés. Quolibets et autres injures à la limite de la déraison. Réactions musclées et disproportionnées. Le couple FCC-CACH, alors qu’il n’a toujours pas résolu la problématique de la formation d’un nouveau gouvernement après plus de quatre mois de coalition, subit-là, ses premiers couacs.

 Même s’il n’est pas encore au point de bénéficier d’un certificat de divorce, la tension observée depuis le début de cette semaine, fait, néanmoins, dire aux analystes indépendants que cette coalition est sérieusement bousculée. Et qu’à la prochaine, si des dispositions appropriées ne pas prises, le pire est à craindre. D’où, des appels se multiplient pour appeler Kabila et Tshisekedi à demander à leurs partisans au calme. Car, en effet, la gestion consensuelle du pays vers son redécollage tant souhaité par tous les congolais est de loin plus importante pour le salut public que la propension à se laisser entraîner sur le chemin ténébreux des conflits post-électoraux aux effets déchirants.

Pourquoi revenir aux pensées morbides et aux idées hystériques ?

Pour quelle raison doit-on ressusciter la hache de la guerre pour défoncer les pommes scellées de la fraternité et enfoncer le pays dans le bourbier ? Les événements de ces derniers jours à Kinshasa et Lubumbashi ont donné des chaudes sueurs aux cadres de la coalition FCC-CACH qui, apparemment, se sont montrés impuissants pour arracher la descalade.

Démonstration des forces

Militants et combattants répondant aux ordres des tireurs des ficelles, tapis dans l’ombre, ont lâché leur ire pour se déverser massivement dans la rue. Et, au solde de tout compte, l’on note qu’à leurs passages, des sièges des partis politiques, à l’instar du Pprd de Joseph Kabila, de l’ARC originale de Charles Nawej ont été totalement détruits grâce aux jets des pierres et autres projectiles des meneurs non autrement identifiés. Dans les deux familles politiques, l’on se rejette mutuellement la responsabilité de ces actes aussi bien ignominieux qu’infâmes.

Hier, dans la soirée, Patrick Nkanga, s’exprimant au nom de la famille FCC, a laissé entendre qu’une cellule de crise aurait été instituée pour arrêter la descente aux enfers. Sans en livrer les moindres détails, il a affirmé qu’il était question, pour cette cellule, de passer en revue ce qui s’est passé et puis, d’établir les responsabilités. Normalement, elle devrait dresser le bilan et présenter des propositions concrètes d’une issue durable à cette crise au sein de la coalition FCC-CACH qui, comme il fallait s’y attendre, risque de porter ungrave préjudice à l’installation de nouvelles institutions de la RD. Congo. Juste en face, du côté de Lamuka, Fayulu, jouant à la récupération, a trouvé de l’eau à porter à son moulin pour se relancer sur le combat pour la vérité des urnes. Dès ce jeudi 13 juin, alors que c’est la fête des personnes atteintes de l’albinisme, lui mobilise les femmes, depuis la Gare Centrale, pour une marche vers la Constitutionnelle.

Au même moment, ce même jeudi, à partir du Palais du Peuple, siège du Parlement congolais, Fayulu dit vouloir drainer les Députés et Sénateurs de Lamuka – qu’ils soient invalidés ou non, vers la même Cour Constitutionnelle. D’ailleurs, il promet une série d’actions de grande envergure, le 30 juin 2019. Et, parallèlement, le Mouvement de Libération du Congo, le parti de Bemba dont l’arrivée à Kinshasa est confirmée pour le dimanche 23 juin à 10 heures, annonce, quant à lui, des manifestations pacifiques dont une marche contre les invalidations en cascade de ses Députés.

Prévenir l’impasse ?

Comment gérer tous ces événements sans heurts, ni éclaboussures ?

Les autorités du pays, avec leur tête, Félix Tshisekedi quoiqu’en voyage à Malabo, GentinyNgobila, le Gouverneur de la Ville de Kinshasa, Kyabula, le Gouverneur du Haut-Katanga ainsi que tous les services de maintien de l’ordre public ont du pain sur la planche.

Car, en tout état de cause, en l’absence de l’accalmie, tous les espoirs cristallisés autour de la reconstruction de ce pays, de sa réinsertion dans le concert des nations démocratiques où les libertés riment, en même temps, avec la justice, de son émergence et de son développement dans une atmosphère de paix, d’unité et de concorde, risquent d’être sabordés dans un difficile et insupportable océan de sang que l’on a, pourtant, évité lors des élections du 30 décembre 2018.

LPM
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