C’est depuis un bon moment que l’hôpital général de référence de Kinshasa (ex. Mama Yemo), connaît une ambiance assez particulière de suite d’une cessation de travail enclenchée par quelques travailleurs de cet établissement de l’Etat. En effet, les infirmiers œuvrant dans le secteur public, tout en réclamant l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles, ont cessé de prester depuis mardi dernier. Cette réalité, triste soit-elle, ne peut en aucun cas apparaître comme un fait nouveau aux yeux de l’Etat. D’autant plus que, c’est depuis plusieurs années que la Communauté des Infirmiers de la RD. Congo semble vivre la marginalisation chronique de la part du Gouvernement Congolais au travers de son ministère.

Pas plus tard que le mardi 4 juin 2019, les syndicats des infirmiers ont adressé une lettre à la présidence de la République, expliquant la situation de précarité dans laquelle ils vivent. Par ailleurs, ils demandent des négociations dans le délai de trois jours pour que la grève soit définitivement levée. Faisant un travail de sacrifice, les infirmiers jouent un rôle très important vis-à-vis des patients. Pourtant, ils continuent à exercer leur profession dans des conditions extrêmement pénibles. A titre illustratif, ils exécutent de prestation de première ligne. Et, ils sont exposés en permanence à toutes les maladies transmissibles et épidémiques meurtrières telles que : la maladie à virus Ebola, la Fièvre jaune, Cholera pour les citer. Dans cette même lignée, ils en meurent en voulant sauver les vies des autres sans être indemnisés par l’Etat, leur Employeur.



Il est donc malheur de constater que ces soigneurs de malades sont indéfiniment marginalisés, humiliés, inconsidérés par les autorités de notre pays. Selon le délégué syndical des infirmiers de l’hôpital général de référence de Kinshasa, Monsieur Mputu Patrick, les infirmiers ont assumé des lourdes responsabilités dans leur travail, mais ils n’ont jamais été reconnus par l’Etat congolais. « C’est qui a fait qu’on ait trois journées sans infirmiers aujourd’hui parce que dans notre pays, depuis que la profession infirmière existe, les infirmiers ont assumé des lourdes responsabilités mais ils n’ont jamais été reconnus, l’aide d’unité n’a jamais été valorisé par l’ancien régime. Raison pour laquelle, ils se sont dit trop c’est trop, ils ont saisi le nouveau régime pour déposer leur cahier des charges», explique-t-il. En outre, ils ont adressé une lettre à la présidence de la République : «On a écrit à la présidence de la République pour dire que les infirmiers vivent dans des situations de précarité, comment dans une même institution hospitalière, le médecin touche deux millions FC et l’infirmier 45.000 FC, alors que tous sont à côtés des malades, il n’y a même pas une comparaison entre ce montant, cette injustice nous l’avons décriée puisque nous rendons le même service à la nation», déplore Mputu Patrick.

Christian Okende
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