Un nouveau malaise couve le campus de l'Université de Kinshasa (Unikin). Après le départ forcé des étudiants des homes décidé par la décision du Gouvernement, l'heure est désormais à la "chasse" au personnel de sécurité partageant les mêmes foyers que les universitaires délogés après les affrontements consécutifs à la protestation contre les disparités dans la fixation de frais académiques.
D'après nos sources, le Recteur Daniel Ngoma Ya Nzuzi " ne veut plus que le personnel de sécurité logeant les caves des homes puisse continuer à y vivre avec ses familles ". Voilà pourquoi il s'est investi à déguerpir tout agent trouvé sur les lieux. Attitude que condamnent les victimes estimant que " la décision du Gouvernement à travers le ministre de l'ESU visait uniquement les étudiants internes et non le personnel qui a le droit de rester dans des homes pour en assurer la sécurité bien que le site ne soit pas occupé ".
LES CAVES RESERVEES AU PERSONNEL
Le personnel de sécurité explique que "depuis que l'Unikin existe, la cave de chaque home est réservée aux agents de sécurité qui y vivent avec leurs membres de famille". Ils estiment que "quand bien même les étudiants internes ont vidé les lieux, les homes risquent de servir d'abri aux enfants de rue et autres pillards des environs. "Les homes 10, 20 et 30 donnent directement accès à Mbanza-Lemba, les autres à Kindele et Livulu. C'est pour cette raison que des voleurs en provenance de ces quartiers n'hésiteront pas à s'introduire pour opérer la nuit", affirme un agent de sécurité de l'Unikin.
"DES ETUDIANTS ONT TOUT EMPORTE"
"Il est vrai que les étudiants internes délogés avaient emporté tous leurs biens. Mais la tuyauterie, les câbles électriques, les carreaux…constituent des matières précieuses pour ces voleurs que nous empêchons souvent de franchir le périmètre du site universitaire souvent quand il fait nuit", affirme Robert, un des anciens du personnel de l'Unikin. Fort de son expérience sur "la colline inspirée", il rappelle qu'en 2002, alors que l'Etat avait déguerpi les étudiants internes, ils avaient assisté aux casses dans les homes.
Des portes et des vitres ont été cassées dans les résidences universitaires après le départ des étudiants de l'Unikin. Il faut donc rappeler que depuis le jeudi 9 janvier, le site universitaire ressemble à un désert. Dans quelques chambres visitées, des matières fécales sont visibles et des odeurs des urines accueillent les visiteurs.
UN CONSTAT AMER
Un constat amer tout de même : certains étudiants vivaient dans des caves et leurs chambres étaient séparées par des tôles ou des planches. Les latrines sont impropres.
Dans les auditoires, les vitres, les bancs et les tables vétustes sont cassés et des plafonds troués. Des câbles électriques ont été également arrachés. Ce décor n'honore pas l'UNIKIN, regrette le secrétaire général du Conseil des professeurs d'Université au Congo (CPUC), le Pr David Lubo qui plaide pour la réhabilitation du site universitaire. Rachidi MABANDU
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