L’appel émane du député national Eliezer Ntambwe. Invité du magazine « Act’U » sur Univers télévision, l’élu de la Lukunga (Kinshasa) estime que la dissolution de l’Assemblée nationale est une nécessité pour mettre fin au blocage. Cependant, souligne-t-il, ladite dissolution doit être précédée par des réformes institutionnelles notamment : la désignation des nouveaux animateurs à la Céni et le changement des juges à la haute cour.

Député national élu de la circonscription électorale de Lukunga (Kinshasa I), Eliezer Ntambwe est de ceux qui soutiennent à cor et à cri l’idée de la dissolution de l’Assemblée nationale. Invité de l’émission politique « Act’U » de la chaîne de télévision Univers groupe, lundi 3 février, Eliezer Ntambwe ne s’est pas caché de regretter sa casquette « momentanément perdue» d’homme des médias dès lors que l’environnement politique dans lequel il évolue au sein de l’hémicycle du Palais du peuple, siège de l’Assemblée nationale, s’oppose aux intérêts du peuple. « Si on doit appartenir dans une Assemblée nationale ou rien de bon ne passe pour l’intérêt du peuple, qu’est-ce que nous faisons là-bas ? », a-t-il tranché.



Et à ceux qui polémiquent sur l’existence ou non d’une crise pouvant servir d’alibi constitutionnel au Chef de l’Etat pour agir, Eliezer Ntambwe a réagi en ces termes : « Mme Jeanine Mabunda a déjà aidé le chef de l’Etat en créant la crise. Sinon, quel sera dorénavant le mode de collaboration, les rapports entre elle et le Président de la République qui est le patron de l’exécutif ? »

Pour le député Ntambwe, Félix Tshisekedi est un homme seul aussi bien dans son entourage que dans le camp de ses partenaires qui ne jouent pas franc jeu. « Le Chef de l’Etat est victime du sabotage de son action. C’est ici qu’il doit prendre tout son courage pour dissoudre l’Assemblée nationale. Il est clair que quand le match est mal joué, on le recommence », a-t-il déclaré avant de souligner le fait que cette dissolution doit être précédée par des réformes institutionnelles importantes. Il s’agit notamment de la désignation des nouveaux animateurs de la commission électorale nationale indépendante (Céni), le changement des juges à la Cour constitutionnelle, etc.

Combattre la mortalité maternelle

Par ailleurs, Eliezer Ntambwe regrette qu’en plein 21ème siècle, la mortalité maternelle continue de constituer un problème majeur de santé publique en RDC. Pour jouer sa partition dans les efforts à fournir pour réduire sensiblement le taux de la mortalité maternelle au pays, cet élu du peuple a initié une loi. Son initiative vise notamment à contraindre l’Etat à plus d’efforts en matière de prise en charge de la santé de la mère et de l’enfant, notamment avec la création à travers toutes les parties de la République de centres appropriés de protection maternelle et infantile, de maternités, etc.

Dans ce volet social, son constat est également amer en cette période des vacances parlementaires. Dans sa circonscription, la population se sent délaisser, a-t-il indiqué.



« Nous observons des sérieux problèmes auprès de nos bases. Lukunga par exemple à Kinshasa est confronté aux problèmes des érosions, de la fourniture régulière en eau potable et en électricité, sans compter l’insécurité surtout au quartier Mitendi où chaque nuit, les paisibles citoyens sont visités par des inciviques armés. Et malheureusement, les acteurs de l’exécutif qui sont sensés gérer au quotidien le pays et répondre aux préoccupations sociales, sont dans des querelles de positionnement. Les uns voulant bloquer les autres, en oubliant que c’est le peuple qui en payent le prix ! », a-t-il déploré.

Pitshou Mulumba
Le Potentiel
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