Plus de 200 personnes issues des associations pro-Tshisekedi et de la société civile réunis au sein du mouvement « Allons-y les FARDC » ont marché samedi 22 février dans les rues de Kinshasa pour soutenir les forces armées, sur fond d’appel aux réformes.

Au-delà de leur slogan de soutien, la marche avait un autre objectif, plus précis, celui de « réconcilier le peuple et son armée » explique Ted Beleshayi, l’un des initiateurs. Plusieurs kilomètres à pieds, la marche s'est étendue de l’échangeur jusqu’à l’esplanade du stade des martyrs.

Drapeau en main, Eric Kalombo et Christain Bitulu s’adressent à la plus haute autorité du pays. « Que l’armée soit assainie, que l’armée soit bien payée. Nous demandons au président de vrais réformes, et éviter les affairistes. » Ils demandent notamment que « ceux qui sont sur la liste de l’UE, des Etats-Unis, que ceux-là puissent répondre. Ce serait quelque chose qui pourrait nous soulager. »

Activiste, Soraya Aziz, relativise : « Je pense que l’armée mérite une seconde chance. Et que nous commencions aussi à parler en termes d’individus qui commettent les atrocités, plutôt que jeter le bébé avec l’eau du bain. »

Les forces armées sont pourtant accusées de commettre plus de violations que n’importe quel groupe armé, selon l’ONU avec notamment une exposition du nombre d’exécutions sommaires. Mais Ted Beleshayi reste catégorique : « que vous les accusiez, que vous les souteniez, dans tous les cas, on a besoin des FARDC ! »

La même mobilisation s'est faite à Kananga dans la province du Kasaï Central. La marche est partie d’une paroisse catholique jusqu’à la place de l'indépendance. Depuis l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi, il n’y a eu aucun changement dans le commandement militaire.

Par ailleurs, un député de l'est, Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa, a écrit au ministre de la Défense pour demander des poursuites pour des crimes commis dans le Masisi. Cet opposant accuse les FARDC de graves exactions commises pour le compte de grands propriétaires terriens qui souhaitaient expulser des populations.

L’armée s’est rendue coupable de 32 cas d’assassinats, 25 cas de viols, 36 243 expulsions forcées, 4 328 maisons incendiées. Donc ce sont des faits extrêmement graves, qui ne sont pas acceptables.


RFI
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