Me Charles Mushizi, avocat au barreau de Kinshasa, estime que Vital Kamerhe, directeur de cabinet du chef de l’Etat devrait, à la limite être placé en résidence surveillée. Il ne devrait pas être conduit à la prison centrale de Makala, parce que sa fuite n’est pas à craindre.

« C’est la République qui est propriétaire des privilèges et elle les accorde aux gens au regard des fonctions qu’ils occupent, au rang de la dignité que leur donne la fonction qu’ils exercent. Tel est le cas d’un directeur général, d’un ministre, d’un Premier ministre… Ceux qui l’ont envoyé à Makala violent fondamentalement les principes des privilèges, qui sont attachés aux fonctions d’un directeur de cabinet du chef de l’Etat », soutient Me Charles Mushizi.

Pour lui, l’ordonnance organisant le cabinet du chef de l’Etat donne au directeur de cabinet du Président de la République le rang de ministre d’Etat : « Il y a beaucoup d’entorses sur le plan juridique, parce que l’ordonnance qui organise le cabinet du chef de l’Etat, qui organise la collaboration du chef de l’Etat avec les membres du gouvernement donne au directeur de cabinet un rang qui ne permet pas à ce que sa détention soit ainsi organisée. Si vous lisez aussi le décret 344 et même le code de procédure pénal, qui organise le régime de détention en RDC, en son rang il ne devrait pas être conduit à Makala ».

Selon Me Charles Mushizi, Vital Kamerhe pouvait, à la limite, être mis sous résidence surveillée. « Il a rang de ministre d’Etat avec tous les avantages, notamment cet avantage lié au régime de détention qui doit lui être appliqué. C’est par respect au statut, par respect au rang de la dignité qu’il occupait. Cette manière d’agir de la justice est très discutable. Encore que la fuite n’est pas à craindre parce qu’il n’y a aucun vol qui quitte Kinshasa pour l’étranger », a-t-il argumenté.


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