a propagation de la pandémie du Covid-19 qui a, depuis quelques jours, atteint la prison militaire de Ndolo, a été parmi les situations préoccupantes évoquées au cours de la 29ème réunion du Conseil des ministres tenue lundi 4 mai 2020. A l’issue de cette séance de travail présidée par le Président de la République, Félix Tshisekedi, par vidéo-conférence, le VPM en charge de la Justice a été instruit, en harmonie avec les instances judiciaires compétentes, à désengorger les maisons carcérales. Seules les personnes détenues provisoirement et ne présentant aucun risque pour la nation, et les prisonniers condamnés pour des peines mineures, bénéficieront de cette mesure.

Une décision qui pourrait, sans doute, jouer en faveur du Directeur de cabinet du Chef de l’Etat, Vital Kamerhe, détenu depuis le 8 avril dernier à la Prison Centrale de Makala.



Le professeur Muyembe, Coordonnateur du Secrétariat Technique de la Riposte contre COVID-19, a souligné pour sa part que l’épidémie importée est terminée. Les contaminations observées sont locales. Mieux, «la croissance exponentielle tant redoutée n’a pas eu lieu». Toutefois, la situation sanitaire qui prévaut au pays, particulièrement à Kinshasa, n’ayant pas épargné la prison militaire de Ndolo avec plus de 100 cas répertoriés, pourrait jouer, de toute évidence, en faveur de Vital Kamerhe, Directeur de cabinet du Président de la République, et Président National de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), dont les multiples démarches de ses avocats conseil sur la mise en liberté provisoire n’ont pas obtenu gain de cause.









« A quelque chose malheur est bon », dit-on. Pendant que nombreux voient en cette pandémie une menace pour l’humanité toute entière, les avocats conseil de Vital Kamerhe peuvent s’en réjouir, car, ces derniers déclaraient il y a quelques semaines que l’état de santé de leur client semblait ne pas être au point, et qu’il devait, par conséquent, bénéficier d’une liberté provisoire pour accéder aux soins appropriés.

A savoir, le Directeur de cabinet du Président de la République et autorité morale de la formation politique de l’Union pour la Nation Congolaise, est en détention provisoire à la prison Centrale de Makala depuis le 8 avril dernier, accusé de détournement des fonds de l’Etat alloués aux travaux de 100 jours du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi. Selon les autorités judiciaires, son procès aura lieu le 11 mai prochain.



Depuis lors, la présence du Coronavirus dans des centres pénitentiaires inquiète, d’une part, les autorités publiques en l’occurrence le Vice-premier ministre en charge de la Justice et Garde des sceaux qui a d’ailleurs pris des mesures drastiques aux niveaux des maisons carcérales. Et d’autre part, le personnel de la riposte contre le Covid-19, suite aux conditions existentielles précaires constatées depuis toujours dans des maisons carcérales de la RDC, avec une situation sanitaire qui laisse à désirer.

L’UNC exige la retransmission en direct du procès

Après son instruction au Parquet Général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete, l’affaire est déjà transmise au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Kinshasa/Gombe par le magistrat instructeur du dossier pour l’ouverture des audiences prévu pour le lundi 11 mai prochain, siégeant en chambre foraine à la prison centrale de Makala.

C’est, à cet effet, que les élus nationaux de l’UNC ont réfléchi le week-end dernier sur la question. Ils exigent, d’ores et déjà, au Ministère public (Parquet) de prendre des dispositions utiles pour assurer la retransmission en direct du procès, dès ce lundi. Ils estiment, en faisant cette demande, que Vital Kamerhe n’a rien à cacher, et qu’il a toutes les réponses et justifications concernant tous les chefs d’accusations mis à sa charge.

Cyprien Indi
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