Des militaires ont délogé mardi des partisans du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo d’un important poste-frontière du sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), où ils étaient accusés d’avoir installé un bureau de douane illégal, a-t-on appris de sources concordantes. « Nous avons reçu l’instruction ferme de rétablir l’ordre à la frontière de Kasumbalesa, en évacuant tous ceux qui n’avaient aucune raison de s’installer dans ce poste-frontière » avec la Zambie, a déclaré le porte-parole de l’armée dans le Haut-Katanga, le major Muyumba Nyembo, à l’AFP.

« Il y avait dans ce poste-frontière, des gens qui étaient dans l’usurpation de certaines attributions des services de l’État aux frontières », a poursuivi l’officier, évitant de citer le nom du parti présidentiel, l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS).

Selon plusieurs témoins, des militants de l’UDPS percevaient illégalement des taxes à l’entrée et à la sortie des marchandises dans ce bureau du poste-frontière de Kasumbalesa.

« Les militaires ont détruit le hangar, déchiré la photo du président de la République et le drapeau de l’UDPS. Ils ont aussi arrêté une dizaine de nos militants », a confirmé le président de l’UDPS dans le Haut-Katanga, Bruno Tshibangu.

Il a pris l’engagement que les militants de l’UDPS « n’iront plus à la frontière faire ce qu’on les accuse d’avoir fait ».

Selon plusieurs témoignages, depuis l’époque du président Mobutu (1965-1997), des militants du parti au pouvoir s’étaient illégalement octroyés le droit de percevoir à Kasumbalesa des taxes sur marchandises en provenance ou à destination de la Zambie voisine.

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