Longtemps attendu, le discours du président Félix Tshisekedi adressé à la Nation a été diffusé vers 20h ce vendredi. Le Chef de l’Etat congolais, sans être clair, a entamé une rupture avec son allié Joseph Kabila.

C’est au bout d’une interminable attente que l’allocution du président Félix Tshisekedi a finalement été diffusée à la télévision nationale comme annoncée depuis hier. Cette intervention était d’autant plus attendue qu’elle a lieu au lendemain de la prestation contestée de serment des trois nouveaux juges à la Cour constitutionnelle, la plus haute instance judiciaire du pays. Par ailleurs, peu après midi, la psychose est montée à Kinshasa, après la diffusion d’un message de l’Ambassade américaine sur les réseaux sociaux, appelant notamment ses citoyens à la « vigilance accrue ».

Plus de peur que de mal. Même si, durant ce discours de six minutes, d’un ton martial, Félix Tshisekedi est resté ferme, commençant d’abord par dresser un tableau sombre de la situation entre son pouvoir et ses alliés de la coalition de Joseph Kabila. « Près de deux ans après mon avènement au pouvoir, les divergences qui persistent entre les parties signataires de l’accord et ces divergences plombent les espoirs pour le développement », a avoué le président congolais.

Attendu au tournant, Félix Tshisekedi a dressé une liste de principaux problèmes qui l’opposent à la coalition de Joseph Kabila, sans la citée nommément. Le Chef de l’Etat a réaffirmé la validité de ses nominations à la Cour constitutionnelle. « L’état de droit que nous voulons vient d’être conforté par le prestation de serment de trois juges de la cour constitutionnelle », a-t-il dit, comme pour répondre au Front Commun pour le Congo (FCC), qui s’est prononcé sur cette décision, en se disant « non concerné par ces nominations ».

Au sujet de l’avenir, sans le dire concrètement, Félix entame donc une recherche de majorité dans le but de briser cette alliance avec Kabila qu’il décrie ouvertement. « J’ai décidé d’entamer, dès la semaine prochaine, une série des contacts visant à consulter les acteurs politiques avec différents acteurs et ensembles représentatifs du pays pour créer une union sacrée de la nation », a-t-il annoncé, après avoir mis en garde : « aucun engagement politique ne saurait primer sur l’intérêt supérieur de la population… au terme des consultations que j’entame, je reviendrais vers vous pour vous faire part de mes conclusions qui n’excluront aucun cas de figure », a-t-il promis.


Mais le Chef de l’Etat aura du mal à voir sa démarche aboutir sans dissoudre le Parlement congolais où la coalition de Joseph Kabila dispose d’une majorité absolue. A moins d’obtenir des départs massifs des alliés de l’ancien président, ce qui reste peu plausible.




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